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Commentaire de anty

sur Homoparentalité : la droite toujours contre


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anty 18 octobre 2010 18:41

Dans les années 1970, tous plaident pour une reconnaissance des sexualités que l’on n’appelle pas encore « minoritaires », mais « périphériques ». Et loin de se contenter d’être des militants LBGT (lesbien, bisexuel, gay, trans), ils sont des militants LGBTP. Ils incluent le « P » de la pédophilie dans leurs revendications. Militants homosexuels et pédophiles deviennent compagnons de route et font front commun contre l’« ordre bourgeois » qui tient les « sexualités périphériques » pour des pathologies, des déviances, quand ce n’est pas pour des crimes.

C’est notamment le cas de Michel Foucault au tournant des années 1980 qui défend la pédophilie ou, plutôt, qui refuse qu’on l’enferme dans une monstrueuse figure psychiatrisée : l’auteur de L’Histoire de la sexualité dénonce ce qu’il pressent advenir – et qui adviendra pour connaître son paroxysme à Outreau – : la sacralisation de l’enfant innocent et la condamnation a priori de l’adulte. L’un et l’autre victime et criminel par nature : bourreau, fais ton office ! Cependant, que faire du désir sexuel de l’enfant ? Car pour Foucault, Hocquenghem ou Schérer, l’enfant n’est pas que pure candeur : il est aussi un être sexuellement désirant. Et désirable.

Dans ces années-là, la question de la sexualité de l’enfant n’est pas un tabou. L’intelligentsia française envoie, par exemple, en 1977 une pétition au Parlement réclamant la suppression de la majorité sexuelle et la dépénalisation des actes sexuels avec les moins de 15 ans. Dans les mêmes années, Libération publie des annonces de lecteurs cherchant des partenaires de 12 à 18 ans. Quant à Daniel Cohn-Bendit, il écrit avoir eu des jeux à caractère sexuel avec des enfants et s’en vante même sur le plateau d’Apostrophe, sans d’ailleurs que les gendarmes ne l’attendent à la sortie de l’émission pour lui passer les bracelets.

C’est que la pédophilie n’a pas la connotation nécessairement criminelle qu’elle a aujourd’hui. Le pédophile a encore, si l’on peut dire, des humanités : il s’idéalise en continuateur de l’antique pédéraste, en éraste qui ne serait fait que pour apprendre la vie à un éromène, en pédagogue qui aimerait les enfants. « Alcibiade, monte donc sur les genoux de Socrate, il va te faire réviser ta philo. »

Puis, le chemin des militants homosexuels et pédophiles se sépare. Cela se produit, selon Jean Le Bitoux, en 1982, avec l’affaire du Coral.....


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