Posons que Nicolas Sarkozy soit le pire président de la Vème République.
Posons qu’il soit le pire non seulement en termes de résultats chiffrables mais aussi en termes d’abus de pouvoir.
A contater alors, notre ami Emile le dit ici, que le peuple révolté ne peut pas le destituer avant l’heure prévue.
La leçon que nous devrions tirer d’une telle situation, c’est d’abord qu’il y a quelque chose de pas clair dans notre Constitution. Pas seulement dans notre Vème Constitution, mais dans le principe même de la constitution de nos constitutions.
Et ce principe profondément tordu c’est celui de la représentativité. Ce principe aboutit forcément à ce qu’une poignée décide à la place de la masse et que cette masse soit privée du droit de réagir en urgence.
Lorsqu’au quotidien, chacun refuse de participer à faire les courses, à éplucher les légumes, à réfléchir au menu, à faire la cuisine, à dresser la table et à laver la vaisselle, lorsque chacun préfère laisser ce genre de travail à un autre, chacun se retrouve forcément à devoir se contenter de ce qui se présente dans son assiette.
Nous ne pouvons pas, pendant des années, trouver chouette de ne pas avoir à se prendre la tête avec les questions de vache folle ou de guerre en Afghanistan, de confier le pilotage à une poignée de représentants, puis, un jour de révolte, vouloir que le prince dégage à notre demande, à la demande de la rue.
C’est évidemment possible de le virer depuis la rue, mais en ce cas il faut passer aux fourches et piques et ne plus prétendre qu’on respecte la loi.
Si on veut, pour l’avenir, pouvoir virer légalement et avant l’heure un président décevant, il faut commencer par dire qu’on veut désormais gérer directement et légalement l’Etat.
On peut en tous cas commencer à s’entraîner au niveau communal.
Car c’est surtout au niveau de la commune, là où il est question de bidules et misères qui jouent à 200 m de chez nous, que nous devrions faire preuve de plus d’esprit participatif.
Les églises ont du mal à recruter leurs prêtres parce que « ¨Pas que ça à foutre, moi »
Les mairies ont du mal à recruter leurs conseillers parce que « ¨Pas que ça à foutre, moi »
...
On est combien à se dire compétent pour protester, virer le chef et tout casser ? 60 000 000.
On est combien à se dire à la fois volontaire et compétent pour gérer la Baraque ? 100 000 peut-être.
(Concernant la compétence, il ne faut pas que celle de « gestionnaire en bon père de famille » il faut aussi celle de l’aventurier, du bagareur, du visionnaire, de l’expérimenté, du novateur, de l’audacieux, du prudent....)
20/10 22:22 - emile wolf
Bonsoir Michel Je n’avais pas vu votre intervention et vous en remercie. Certes (...)
20/10 02:38 - Rigel
On va les dégommés je m’achète un Lance pierre ! Aussi je pensais un truc tout les gens (...)
20/10 02:31 - Rigel
20/10 02:22 - Rigel
Des honnêtes en politique y’en a pas bcp, déjà on ferait bien de tous les viré et (...)
20/10 02:20 - Rigel
20/10 01:06 - emile wolf
Bonsoir Pastori, Merci de votre appréciation et de votre participation. Avec l’affaire (...)
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