> Au camarade LeGus :
- Souhail Chichah a-t-il réellement dit, dans ce qu’on tente d’apparenter à un mépris antisémite, que les Juifs venus des pays de l’Est qui fuyaient les nazis étaient « sales » ?
Il l’a dit, oui. Il a utilisé ce mot, oui, mais dans le cours d’un développement plus étayé, et dans l’explicitation d’un parallèle avec la politique de discrimination et de criminalisation menée actuellement en France. Mais aussi ailleurs. Développement et explicitation que la mandataire libérale Teitelbaum, et d’autres, feignent soigneusement d’ignorer.
Voici ce qu’a dit exactement M. Chichah : « [...] Des gens comme Balibar et Wallerstein parlent d’antisémitisme généralisé lorsqu’ils évoquent, je cite, « l’arabophobie contemporaine particulièrement en France ». Alors, qu’est-ce qu’ils veulent dire par là ? [...] C’est de dire qu’aujourd’hui les descendants ou les personnes qui, sociologiquement, sont les plus proches des Juifs exterminés ou déportés par les nazis, aujourd’hui, c’est qui ? Eh bien, ce sont les Roms, ce sont les sans-papiers. Pourquoi ? Il faut relire Marcel Liebman, [...] 90 à 95% , selon les sources, des Juifs en Belgique dans les années 40 étaient des immigrés, des exilés, des gens qui fuyaient le nazisme, qui venaient de Pologne, et, donc, vous voyez que c’étaient des gens qui ne parlaient pas bien le français, qui n’étaient pas très propres, qui posaient même des problèmes à l’école […] Ils étaient ’sales’ comme le sont aujourd’hui les Roms, ils étaient ’sales’ comme le sont aujourd’hui les pauvres de l’Europe. Et c’est, en ce sens là, donc, qu’aujourd’hui, on peut parler d’antisémitisme généralisé dans la politique répressive d’un Sarkozy [...] ».