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Commentaire de Prosope

sur Saddam, la bête humaine


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Jean-Louis Lascoux Prosope 2 janvier 2007 11:53

Cadeau de fin d’année pour George, qui a obtenu la tête de Saddam. Facile. Une fois attrapé, ce cousin du crime n’avait théoriquement aucune chance de pouvoir s’en sortir. La réalité a mis fin aux conjectures.

L’exécution de Saddam Hussein, signée George Bush

L’exécution de l’ancien président irakien n’a pas donné lieu à de grandes scènes populaires à Bagdad. En revanche, elle a été saluée par le président américain George W. Bush comme une « étape importante » de l’Irak vers la démocratie. Comment peut-on désirer à ce point la mort d’un homme ? Il faut avoir de la haine en soi, un besoin de revanche, de vengeance personnelle. Il faut vouloir supprimer à l’autre toute possibilité de s’exprimer. Il faut être un fanatique.

La honte des humains

A quoi bon dire et redire les arguments contre la peine de mort ? D’autres s’y sont pris de manière si convainquante qu’il est inutile de revenir sur l’idée. Il s’agit d’un crime. Il faut cesser de faire ces savantes distinctions entre crime et exécution capitale. La seconde est un crime. Un crime d’autant plus honteux qu’il est collectif, raisonné, pensé, posé en stratégie. Comment cependant regarder l’humanité au fond des yeux et dire : voilà ce que j’ai accompli ce matin pour toi, j’ai fait exécuter une personne qui ne devait plus vivre. D’ailleurs, ce n’est pas l’idée qui est à combattre, puisque ce n’est pas autre chose que le sentiment qui pousse à vouloir la mort d’une personne. Il suffit pour s’en convaincre de lire les commentaires ne fusse qu’à propos de l’assassinat de Saddam Hussein.

Le modèle américain

Les Etats-Unis ont une arrogance telle qu’ils n’hésitent pas à exporter leur barbarie et à l’imposer comme la meilleure des civilisations possibles. Leur modèle démocratique se fonde sur la discrimination et en rajoute encore en traînant dans la boue et le sang la défense des droits humains. La pensée unique invite à relativiser ce crime en le comparant à d’autres ou au massacre commanditer par celui qui a été assassiné au nom de la loi. Tant qu’un crime ne sera pas considéré comme un crime, la barbarie sera élue à la direction de nos démocratie.


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