Eh non !
Depuis la loi n° 82-596 du 10 juillet 1982, les conjoints d’artisans et
de commerçants qui ont fait le choix de travailler au sein de
l’entreprise familiale et d’opter pour le statut de conjoint
collaborateur mentionné au répertoire des métiers ou au registre du
commerce et des sociétés peuvent se constituer des droits propres en
matière de retraite, à condition de cotiser. Toutefois, les conjoints
qui ont travaillé comme aide familial avant 1982 au côté du chef
d’entreprise disposaient dès l’ordonnance du 23 septembre 1967 de la
possibilité de cotiser volontairement au régime vieillesse des artisans
et des commerçants au titre de l’assurance volontaire et d’acquérir
ainsi dès cette époque des droits personnels à la retraite. Ceux qui ont
fait le choix du statut de conjoint collaborateur dans le cadre de la
loi de 1982, et qui cotisent volontairement à l’assurance vieillesse,
ont la possibilité de racheter leurs cotisations pour les années 1978 à
1985, en application de l’article D. 742-30-1 du code de la sécurité
sociale, s’ils ont travaillé en tant qu’aide familial pendant cette
période. Dans les autres cas, les conjoints ne bénéficient, pour la
période antérieure à 1982, que de droits dérivés de deux de leur époux,
chef d’entreprise et assuré principal, dans la limite des règles du
cumul spécifiques à chaque régime. Si le niveau des droits personnels ou
des droits dérivés est inférieur à 43 947 francs par an pour une
personne seule, et 76 977 francs pour un ménage, les intéressés peuvent
demander à leur caisse de retraite le bénéfice de l’allocation aux
travailleurs âgés non salariés (AVTNS). A ce stade, il n’est pas prévu
de modifier la réglementation actuelle.
http://www.senat.fr/questions/base/2001/qSEQ010432395.html