@ l’auteur
Vous qui êtes isérois, je suis très surpris que vous ne parliez pas de la confusion entre le tricholome terreux (terreum) et le tricholome tigré (pardinum) qui est responsable d’une grande majorité des intoxications dans votre région.
Votre article a le mérite de mettre en garde contre l’ingestion des tricholomes équestres. Vous dites qu’il ne faut pas en manger trop (c’est sans doute vrai) mais pour ma part j’en ai trouvé deux avant hier (avec des pieds bleus et des petits gris), mais j’ai préféré ne pas les consommer. Je pense que de tous temps on a dû « consommer trop » de « bidaous », et les récents accidents ne s’expliquent donc pas uniquement par ça.
Le cas des paxilles enroulés est plus compliqué : il s’agit d’un phénomène immunologique, , survenu avec le champignon même bien cuit, sa consommation générant un stock d’anticorps dans l’organisme. Et le plus curieux, c’est qu’il existe deux variétés indiscernables macro- et microscropiquement, l’une inoffensive, et l’autre toxique ! Je cite R. Courtecuisse (guide des champignons d’Europe, p. 30) : « Consommer des paxilles revient donc à jouer à une sorte de roulette russe mycologique ».
je termine en rappelant que les taxonomistes modernes considérent les champignons comme un règne à oart (le règne fongique, par opposition au règne animal et au règne végétal) et que certaines caractéristiques fondamentales des champignons les rapprochent des... animaux, car leurs parois cellulaires sont chitineuses et non cellulosiques.