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Commentaire de Equinox

sur Quand le snobisme tue le journalisme... (retour sur l'Affaire Guerlain)


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Equinox Equinox 23 octobre 2010 18:39

Je veux rappeler ici les intentions d’Equinox : mon idée était effectivement d’aborder l’affaire sous un autre angle car beaucoup de gens se sont exprimés pour dénoncer les propos de Guerlin. Audrey Pulvar en fait naturellement partie.
Je n’appartiens pas à cette catégorie de gens qui s’ingénient à limiter la gravité de ce qui s’est passé soit parce qu’ils partagent les idées du célèbre homme d’affaires soit pour nous expliquer que tout ceci est ridicule et ne mérite pas de commentaires. Je rappelle que le racisme n’est pas une opinion mais un délit et si le laxisme triomphe encore, on ouvre la porte à tous les débordements verbaux.

Pour autant, ce texte vise plutôt à profiter de cet incident pour engager une réfléxion parallèle et plus générale sur ce qu’on pourrait appeler les mécanismes de pensée, les automatismes, qui empêchent les journalises de faire leur métier. Très souvent on donne l’exemple du politiquement correct, ou de la pensée unique mais on songe rarement au snobisme qui sévit depuis toujours et qui réduit la réactivité des journalistes ou les empêche tout simplement de dire ce qu’ils pensent. 

Enfin, je connais évidemment la définition classique du snobisme, qui est également devenu, je le signale au passage, un objet d’étude pour les historiens. Mais il me semble que celle de Jean-François Revel permet d’aller plus loin : inspiré par Proust, il élargit le snobisme à toutes les classes sociales et nous aide à comprendre par exemple, que la bourgeoisie n’a pas le monopole du snobisme. Chacun peut être snob, moi le premier ! C’est pourquoi lorsqu’on a Guerlain devant soi, il faut je crois se concentrer sur ce qu’il dit et non sur ce qu’il est. Sinon, on fait du journalisme de révérence.


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