A Login,
L’idée d’une VIème république fondée par une assemblée constituante, dont les députés ne seront pas éligibles par la suite (condition pour éviter de faire des règles pour soi) et dont les institutions pourraient éviter bien mieux qu’actuellement la corruption du pouvoir par le pouvoir se trouvent en tête du dernier livre de Mélenchon « Qu’ils s’en aillent tous ! » en s’appuyant sur la référence à la façon dont les choses se sont passées de façon participative au Vénézuela, en Bolivie, en Equateur etc.

Aujourd’hui, presque tout le monde en France sait bien que l’UMP ou le PS ne visent pas le bien commun, à moins que tout ce qui favorise exclusivement les plus forts dans la société soit une définition correcte du bien commun. Il y a tous ceux qui s’abstiennent, sachant très bien qu’à la fin ce sera l’un ou l’autre qui gagnera et il y a tous ceux qui votent quand même pour ces partis, croyant qu’un vote utile est un vote pour ce qui ne peut que renforcer l’alternance éternelle entre le libéralisme autoritaire et le libéralisme mal assumé (qui dans un cas comme dans l’autre en reste à la liberté des plus puissants à exploiter les plus faibles).

Pour sortir de ce piège abscons, vous proposez que tous ceux qui refusent le pseudo-choix démocratique entre les pro-oligarchie à roulements d’épaules ou les pro-oligarchie à masque rose, s’unissent. Je ne pense pas qu’un type comme Mélenchon, auteur d’un livre sur la République sociale, verrait d’un mauvais oeil tout ce qui pourrait permettre de rendre la république à son peuple. Aujourd’hui, aucune politique se proposant de rendre aux peuples la reprise en mains de leur destinée, en l’arrachant de celles de la finance, ne semble envisageable, non pour des raisons économiques ou encore moins techniques, mais pour des raisons culturelles. Mais un rapide coup d’oeil aux institutions proposées par votre vieux monsieur de bon sens va manifestement à l’encontre des pratiques du partage du pouvoir qu’on trouve au FN. Et je ne sais pas si les « anti-gauchos » de Debout la République connaissent autre chose que le culte du chef, sauveur du peuple, qui a engendré la Vème république qu’on connaît...