Pour les personnes qui essaient de comprendre le débat scientifique
entourant les changements climatiques, le rapport de l’Académie
(française) des sciences, publié hier, est très instructif. (à lire ici).
S’il
faut extraire une phrase de ce rapport, c’est probablement celle-ci :
"Cette augmentation (ndlr : de la température moyenne du globe) est
principalement due à l’augmentation de la concentration du CO2."
La
question que l’on peut se poser est de savoir dans quelle proportion.
En fait, personne ne le sait précisément. Pour preuve, plusieurs
climatologues internationaux de haut niveau, dont Mojib Latif (voir ici),
professeur de Physique du Climat à l’Institut Leibniz de Sciences
Marines de l’Université de Kiel et membre du GIEC, ont mis en évidence
ces trois dernières années l’influence des oscillations océaniques
multidécennales, estimée à 50%, sur le réchauffement de notre climat au
cours des années 1980 à 2000 (la température globale s’est stabilisée
depuis). Quelle part dans les 50% restants peut être attribuée à
l’augmentation du CO2 ? 40%, 30%, 10% ?
En tant que citoyens, il
est clair pour beaucoup d’entre nous que nous devons réduire nos
dégagements de CO2, conséquence de la combustion effrénée des agents
énergétiques fossilles et du pétrole en particulier (sans parler des
différentes pollutions associées). Les capacités d’extraction de l’agent
n°1 du développement industriel étant en voie de diminution (pic pétrolier),
il faut réorienter les activités économiques de nos sociétés vers un
développement durable (soutenable) basé sur l’économie d’énergie,
l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.
C’est à ce prix que nous pourrons peut-être éviter un choc économique
particulièrement violent dans les décennies à venir.
La finitude
et le gaspillage de nos ressources sont des sujets bien mieux établis
scientifiquement que l’influence du CO2 sur le climat. Laissons le temps
à nos scientifiques de parfaire leurs connaissances du climat à l’aide
d’observations et d’études approfondies, comme p.ex. le projet CLOUD du
CERN, actuellement en cours (étude concernant la formation des nuages,
vérification de la théorie d’Henrik Svensmark).