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Commentaire de Voltaire

sur Sérieux refroidissement pour les climato-sceptiques...


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Voltaire Voltaire 29 octobre 2010 13:24

IL faut tout d’abord signaler la relativement faible qualité de ce rapport, comme le souligne la revue Nature (l’une des 2 revues scientifiques les plus célèbres au monde) :http://blogs.nature.com/news/thegreatbeyond/2010/10/french_climate_farce.ht ml ; contrairement à ses homologues d’autres pays, l’académie des sciences française ne fait plus de rapport de qualité depuis de très nombreuses années (cela aurait-il quelque chose à voir avec la moyenne d’âge de ses membres... ?).
Un rapport plus indicatif (pour les anglophones) est celui récemment produit par la Royal Society (http://royalsociety.org/WorkArea/DownloadAsset.aspx?id=4294972963).

Ensuite, on a appris que malgré ce consensus, les discussions avaient été animées à l’académie, les climatosceptiques ayant fait pression pour modifier le texte de synthèse initial et faire rajouter quelques phrases abscondes sur l’activité solaire (http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/10/28/un-document-de-travail-revele-les-tensions-au-sein-de-l-academie-des-sciences-sur-le-climat_1432618_3244.html).

Néanmoins, malgré les soubressauts inévitables liés aux lobbies et aux tenants du complot mondial, on peut penser que les rares scientifiques défendants l’hypothèse d’une absence de rôle de l’activité humaine dans l’acroissement global de la température terrestre vont perdre de l’influence face aux évidences toujours plus incontestables présentées par la communauté scientifique. Les années 2005, 2009 et 2010 se révèlent être de nouveau parmi les plus chaudes du dernier siècle, les modèles s’affinent pour intégrer tous les facteurs de contrôles sur le climat et permettent de meilleurs prévisions d’impact.

De l’autre côté, on a appris que le fameux « climategate » était en réalité largement un évènement monté de toute pièce, toutes les enquêtes indépendantes mises en place ayant exonéré les scientifiques du climat de toute fraude ou falsification de données, tandis qu’on apprenait dans le même temps que de nombreuses entreprises, y compris françaises, finançaient les parlementaires climatosceptiques aux Etats-Unis pour éviter le passage de lois en faveur d’actions contre le réchauffement climatique...

Tout comme les scientidiques sceptiques qui prétendaient que le SIDA n’étaient pas causé par le VIH mais par des conditions d’hygiène déffectueuses ou des pratiques sexuelles particulières (sic !), on peut penser que cet aspect de la polémique sera bientôt résolu.

En revanche, l’impact socio-économique de ce changement climatique, la nécessité de prendre des mesures couteuses, n’est certainement pas aussi bien documentée, surtout que des incertitudes considérables demeurent sur l’impact à l’échelle nationale ou régionale de ce changement de climat. A juste titre, de nombreux scientifiques et économistes posent la question des priorités d’action, en rapport avec des urgences sanitaires ou socio-économiques actuelles comme les grandes maladies tropicales, la faim ou l’accès à l’eau etc. Par rapport aux urgences actuelles des pays en voie de développement, le coût économique potentiel de mesures radicales affectant leur développement est naturellement un frein à ce qui apparait d’abord comme un problème causé par les pays riches, et n’affectant les populations qu’à moyen ou long terme. Cette polémique là n’est sans doute pas près de s’éteindre, mais elle ne relève, heureusement, plus des scientifiques.


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