Bonjour Sisyphe,
Qu’il y ait une dégradation majeure de notre biosphère, que le taux de CO2 augmente et que l’activité humaine en soit la cause, que la production de gaz à effet de serre puisse contribuer a un réchauffement climatique, je veux bien l’entendre. Mais quand je lis ceci :
Les mécanismes pouvant jouer un rôle dans la transmission et l’amplification du forçage solaire et, en particulier, de l’activité solaire ne sont pas encore bien compris
Des incertitudes importantes demeurent sur la modélisation des nuages, l’évolution des glaces marines et des calottes polaires, le couplage océan-atmosphère, l’évolution de la biosphère et la dynamique du cycle du carbone.
Et que, dans la foulée, on affirme avec certitude que réchauffement il y a et qu’il est dû à la production humaine de dioxyde de carbone , j’ai comme qui dirait quelques doutes ... Ces affirmations péremptoires et dogmatiques me semblent bien plus relever de la foi que de la science.
Alors, sans prétendre à l’exhaustivité, il faut rappeler quelques faits :
les nuages et autres aérosols apportent une contribution bien plus importantes en proportion au bilan radiatif de la planète. Malheureusement, et le GIEC le reconnaît lui même, ces contributions ne sont pas prises correctement en compte dans les modèles utilisés et à partir des quels les conclusions sont formulées.
La contribution au bilan radiatif de la modification et de l’utilisation des sols, en particulier via la déforestation galopante, n’est pas prise en compte non plus. Il en va de même pour les océans avec les pollutions (marrées noires, continents de plastique, p.e.)
Affirmer que le rôle du soleil n’est pas prépondérant dans ces questions est d’une absurdité sans borne. Alors qu’il est évident pour tout le monde qu’il constitue la source même du rayonnement qui irradie le globe, qu’il joue aussi un rôle dans la formation des nuages (confère les travaux de Svensmark rappelés dans un commentaire précédent), et qu’il intervient dans de nombreux autres phénomènes liés à l’ionosphère et à la magnétosphère. De plus, il est bien établi que nous sommes dans un cycle d’accroissement de l’activité solaire depuis la sortie du petit âge glaciaire. Cette activité ayant d’ailleurs des effets sur l’ensemble des planètes du système solaire.
La
corrélation entre taux de C02 et température moyenne sur terre
existe bien. Mais cette corrélation, contrairement à ce qui
affirmé avec force par les tenants du tout CO2 anthropique, est
bien dans le sens variation de la température moyenne implique
variation du taux de CO2. Ceci parce que la surface du globe est
constituée pour 7/10 par les océans et que ceux-ci dissolvent
moins de CO2 lorsque la température augmente. Un fait qui est
d’ailleurs masqué par l’échelle de temps utilisée dans les
courbes comme celles utilisées par AlGore dans son film. Il y a un
retard de quelques centaines d’années de la variation du taux de
CO2 par rapport à la température moyenne. D’autre part, ces variations de taux de CO2 sont bien plus importantes en proportion que la part de la contribution d’origine anthropique.
Les relevés de température utilisées sont très souvent entachés de biais en raison de la proximités d’agglomérations importantes. Agglomérations qui n’ont d’ailleurs cessé de croitre avec le temps, produisant toujours plus de chaleur. Ceci entraine d’ailleurs plus généralement une distorsion entre les observations locales et les conclusions globales sur les tendances au réchauffement.
Les variations comparatives des prédictions des différents modèles utilisés sont énormes, de l’ordre de plusieurs centaines de % pour certains. De quoi sérieusement s’interroger sur les conclusions lapidaires que l’on peut tirer des modèles en question.
Enfin, un dernier point qui ne saurait être négligé dans l’approche de cette problématique est notre dépendance énergétique aux matières fossiles et les aspects géostratégiques afférents. Parce que en terme de contribution anthropique, celle-ci est assurément du premier ordre. En faire fi pour comprendre l’hystérie qui entoure ces questions relève à mon avis d’une dissonance cognitive soigneusement entretenue. Un récent article publié sur mondialisation.ca illustrera bien cette dernière réflexion en l’enrichissant d’autres aspects non moins essentiels :
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=21607
Certaines
falsifications des données dans le cadre du l’affaire des mails de
l’université de West Anglia sont avérées. Les discours de
disculpation à posteriori répétés à l’envie n’y changeront
absolument rien. Il y a eu fraude et tentatives de discrédit, point.
En conclusion, je dirais que, d’un coté comme de l’autre, il serait bon de faire preuve de plus d’humilité et d’éviter de tomber dans la bigoterie. Qui peut aujourd’hui prétendre avoir la réponse à la question du devenir du climat de la planète ? Qui peut prétendre avec certitude que si réchauffement il y a il est dû à la production de CO2 anthropique ? Il faut être bien prétentieux pour agir ainsi. Pour ma part, je considère que la focalisation excessive sur cette histoire de C02 anthropique, nous éloigne du fond de la question qui est la dégradation majeure de notre biotope par la nature de notre système économique mortifère dans son essence. Un système qu’il est urgemment temps de remettre en question. Mais il est bien clair que nous n’en prenons pas le chemin. On a plutôt l’impression que toute la rhétorique écolo-climatique distillée d’en haut vise à préserver nos avantages de pays riches et développés, nos modes de vie consuméristes, et donc les pouvoirs établis, au détriment des autres.
Pour ceux qui souhaiteraient se divertir en s’instruisant sur ce sujet complexe, je recommande la lecture d’un bouquin de Crichton : ’Etat d’urgence’.
http://www.amazon.fr/Etat-durgence-Michael-Crichton/dp/2221104579
Au delà du fait que ce livre n’est pas des plus récent et que l’auteur y adopte un point de vue personnel, on trouvera une bibliographie très fournie en fin d’ouvrage. Celle-ci est éclectique et contradictoire, elle aborde l’ensemble des positions et aussi un grand nombre d’aspects plus ou moins proches de ces questions. J’en resterais sur une phrase de ce roman dont je partage pleinement le sens : ’la science de l’environnement est domaine controversé et éminemment politisé’.
Très cordialement à vous
Razzara
29/07 00:53 - fred
Si t’avais écouté mes liens : il en parle, c’est même central.
28/12 19:05 - Bartik
Bravo pour cet article sans grand intérêt et sans beaucoup de reflexions. Beau copier-coller : (...)
06/11 18:58 - fred
Qui est à l’origine de cette réunion ? Qui l’a commanditée ? Zavata (...)
01/11 14:09 - JL
Sisyphe : la revue dirait le contraire dans le contexte ? Pourquoi ne pas avoir donné le lien (...)
01/11 13:10 - sisyphe
01/11 12:45 - galien
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