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Commentaire de Aldebaran

sur La peste brune gangrène-t-elle l'occident ?


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Aldebaran Aldebaran 29 octobre 2010 18:29

Ce qu’il y a de terrible avec tous les extrémistes, c’est l’amalgame permanent.

Je comprends l’auteur dans son dégout de l’exclusion et comment il exprime sa vision du fascisme comme produit du capitalisme. Les vocables sont interchangeables et en cas de crise, on ne se serre pas les coudes, on tire sur son voisin. La loi de la jungle, là où l’homme ne nait pas bon.

Je ne soutiens pas l’auteur sur une apologie éventuelle de l’islamisme en filigrane – qui viendrait remplacer le panarabisme défunt en 1967 - et qui viendrait réparer la décadence de l’occident. 

J’aimerais bien y croire si les Ayatollah étaient de véritables Sheiks venant restaurer l’ancienne Parole contre l’abrutissement quotidien, mais leurs armes sont littérales, pas du tout de nature à renouer les divers Fidèles à leurs Prophéties respectives et pas d’avantage à cet Islam là. C’est comme si un témoin de Jéhovah venait me donner des leçons d’exégèse. Dans cette apologie d’un sens littéral absolu, la réparation du monde devient une oeuvre de destruction, un autodafé, comme quand on brule les infidèles, les juifs, ou le coran : elle passe en mode inversé, véritable subversion qui nie et ignore toute herméneutique. Il aurait été intéressant de savoir ce qu’un vieux Muslim traditionnel comme René Guénon aurait pensé de la situation actuelle, mais on devine que tout ce chaos aurait déjà été anticipé et vu comme signe des temps.

Personnellement, je rejoindrais l’auteur dans une conscience de classes.C’est à dire que pendant que pourrait se faire l’union des « gens défavorisés », le système en place tentera peu à peu de creuser les différences afin de leur faire oublier la misère. Taper sur Mohammed, c’est bien plus facile que se questionner sur sa propre condition, et ceci ouvre le chemin de tous les fascismes. L’impropre des crises économiques est de favoriser l’apparition de boucs-émissaires.

Il n’y a pas de pires fafs que les habitants des cités, aussi pauvres que ceux qu’ils cotoient, résidants qui tentent de restaurer l’identité et la dignité perdues en détestant leur voisin, n’ayant plus que l’insulte pour défendre la langue maternelle. Les bourges du 16ème ne méprisent pas les émirs qu’ils cotoient dont les fils fréquentent Jeanson de Sailly ou la rue de la Pompe. Seuls Ne vous laissez pas piéger : les franchouillards des cités sont la cible favorite de l’extrême-droite.

Pour finir, je ne donnerai pas le nom d’un célèbre état du moyen orient, tant décrié par ici, et qui accepte sans sourciller qu’un cinquième de sa population soit arabe en lui accordant tous ses droits, à condition que ladite population n’entre pas dans le terrorisme et la négation.

En France, on fait toujours des histoires...


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