Les Français découvrent donc la yourte depuis 15 ans.
Ils découvrent que c’est une formule d’habitat précaire très économique. Pas plus que les autres formules HLL, la yourte ne résout les problèmes de sanitaire, d’évacuation des eaux sales en particulier. Et des solutions techniques allogènes doivent donc être ajoutées à la yourte de base.
Pour les autres aspect de l’habitat, la yourte répond positivement et à très bas coût.
Fondamentalement, se contenter d’une seule pièce est économique. Si l’on découvre au travers d’une expérience yourte que c’est vivable, il ne faut pas hésiter à en retenir le principe même si l’on construit en briques.
L’autre point c’est que cette unique pièce est peu fenêtrée. En revanche, et ça la différencie de tous les autres types d’habitat, elle comporte un éclairage sommital, central, par où passe également le conduit des fumées du poêle central.
En paille en bois ou en béton, faire un habitat rond ou carré, comportant une seule pièce, très peu de fenêtres, un skydôme et un poêle au centre, c’est malin.
Cependant, quels que soient les matériaux constituant son enveloppe, la yourte reste mal isolée tant que cette enveloppe est mince. L’idéal serait d’en arriver à ne même plus avoir besoin de brûler quoi que ce soit pour se chauffer (les bouses, OK, il y en a automatiquement quand on élève des ruminants mais sinon, il faut abattre des arbres)
Pour ça, il faudrait soit 30 à 50 cm de laine de verre partout (dans une structure bois), soit une couverture de type yourte mais bien plus épaisse : disons 10 épaisseurs de couvertures de laine classique + une finition externe imperméable Gore-tex + une finition de type isolant mince argenté à l’intérieur.
Et au sol, sous le plancher, il faudrait 10 cm de polystyrène expansé ou laine de roche.