Rouxel,
Vous êtes d’humeur taquine teintée d’un brin de condescendance... Me trompe-je ? 
Le yack séché, bien ! Voyons cela comme ça....
Les guerriers des tribus turco-mongoles avaient un avantage certain sur leurs futurs proies. Ils voyageaient à dos de cheval sans logistique lourde, encombrante et ralentissante comme leurs adversaires.
En effet, parmi les petits trucs qui leur permettaient de rester sur le cheval, de ne quasiment jamais s’arrêter, de ne pas trimballer des quantités de cuisines, ustensiles, mets divers et variés et autres coupes en or..., existait ce que l’on appelle aujourd’hui le « pastirma ».
C’est désormais devenu un produit de luxe en Turquie, plus précisément à Kayseri où fut gardée la tradition.
A la base, le système était très simple : En plus du fameux « koumiss » dont je parlais un peu plus haut et dont une outre était attachée à chaque monture, les cavaliers trouvaient de quoi se sustanter....sous leur selle !
La viande, de boeuf, ou autres bovidés, était mise à sécher sous la selle entre la couverture et la selle elle-même. Ainsi les guerriers transportaient, chacun sa part, le ravitaillement nécessaire aux épopées dans lesquelles ils étaient engagés.
Génial, non ?
Pas de campement précis, pas de feu nécessaire, pas de logistique lourde, pas de contraintes horaires.
De la légèreté, une vitesse inégalée, une maîtrise incontestée dans l’art équestre,, des ressources de tous temps même sans descendre de cheval (mais oui ! Tout était accessible !), un courage et un honneur menant n’importe quel bonhomme au bout du monde.
Ils avaient tout compris dans la gestion de ces luttes implacables. Il n’y a rien d’étonnant à la rapidité de la suprématie instaurée par un Genghis Khan ou plus tard par un Timor. Sanguinaires, certes, - qui ne l’était pas à cette époque ? - mais gagnant systématiquement et étandant un empire absolument extraordinaire !