Puisqu’il est question de profanation et de statue de la Vierge abîmée, je rappelle ce qui était arrivé au Chevalier de la Barre.
Il était innocent, mais quand bien même aurait-il vraiment abîmé la statue de la Vierge, ce qu’il a subi prouve que le croyant hystérise facilement et devient vite très cruel. A l’époque, un contexte politico religieux avait favorisé l’enflure du drame mais de nos jours, on peut aussi parler de contexte politico-religieux hystérisé.
Je regrette que partout dans le Monde, la croyance doive s’accompagner de manifestations communautaires marquées, qui se tiennent alors dans des endroits en dur, d’allure généralement fière sinon orgueilleuse et susceptibles d’être vandalisés ou profanés alors que tout ça devrait rester dans la tête de chacun.
Pourquoi édifier un monument, ériger une statue sinon pour affirmer publiquement et donc crânement quelque chose qui devrait rester intime ?
Bon, restons-en donc aux églises actuelles. Généralement construites dans un contexte qui leur était favorable, elles comportent une salle de prière à peine séparée de la rue par une porte. Le premier gamin, trublion ou farceur venu qui aurait envie de rigoler de la fragilité momentanée des prieurs peut s’approcher d’eux et les insulter ou les caillasser.
Hélas pour l’Eglise et les autres religions, il y a désormais mixité et la moindre farce de gamins facétieux peut mettre le feu à la poudranoïa. Il faudrait donc que les églises comportent un premier espace de filtrage et de surveillance.
Allez, une tite anecdote pour la route ; En Normandie, j’ai un ami garde-chasse à qui la paroisse confie la mission d’éliminer les pigeons qui crottent l’église. Il a donc installé des cages dans les combles pour les piéger. Il en avait attrapé mais il en restait encore dans l’église et crottaient sur les gens, sur l’autel pendant la messe.
Alors il a amené sa carabine. Eglise fermée au public, entre deux vitraux figurant le Saint Esprit par une colombe, il flinguait les colombidés et éclaboussait de leur sang les saintetés.