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Commentaire de Waldgänger

sur Nicolas Bedos : histoire d'un suicide médiatique en direct


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Waldgänger 8 novembre 2010 13:34

C’est bien là le problème Sisyphe, c’est la tendance à catégoriser tout le monde. Val, je comprends qu’il soit antipathique au possible, mais pourquoi le traiter de « sioniste » ? Son évolution des dernières années ne parait pas vraiment due à Israël, ce sont plus des questions de politique intérieure et internes à Charlie Hebdo, sans parler d’interprétations plus personnelles, sur la psychologie intérieure du type ou de ses ambitions personnelles.

Val est devenu réac, soit, mais je ne vois pas en quoi les Juifs en sont responsables, ni en quoi ça fait de Val un membre d’une espèce de communauté occulte fantasmatique.

Sur le cinéma, partiellement d’accord. Il y a certes les pressions des studios, mais ça n’explique pas tout, les budgets des films d’il y a quarante ou cinquante ans étaient extrêmement bas comparés à ceux d’aujourd’hui, même les grosses productions.

Je n’ai pas un regard nostalgique, dans la mesure où je peux voir plus de vieux films que je n’en aurai le temps, je vais souvent dans des cinémas spécialisés, et je vois clairement la différence avec aujourd’hui.

Un Claude Berry a dans les 150 millions de francs quand il fait sa poussive adaptation de « Germinal » en 1993, il a dix fois plus de moyens qu’un Kurosawa qui adapte « Macbeth » ou « l’idiot » (« Ran » et « Kagemusha » ont eux de toute évidence des budgets déjà importants), mais il y en a un qui fait de la mise en images, un autre qui sait qu’adapter une oeuvre à l’écran, c’est la repenser et quelque part la traiter avec son regard et son univers personnels. Si je te dis ça, c’est qu’il en va de même avec tous ces films lourdingues qui traitent du passé, il est impossible de faire de la fiction sur un passé totalement recréé, ça n’a pas de sens artistique de vouloir faire de l’historicisme à l’intérieur de la fiction, parce qu’une oeuvre cinématographique a beau reprendre un contexte littéraire ou historique, ça reste une création ou ça doit le rester. « La chair et le sang », « Andrei Roublev », « Gladiator », les films de Mizoguchi sont eux de bons films, car ils traitent d’autre chose que du réalisme historique total. Mais tout ça, on le sait depuis des lustres, quand je lisais les entretiens de Tarkovski sur ce qu’est une adaptation, il disait qu’elle se bâtissait sur les ruines de l’oeuvre originale, et on parle d’entretiens qui ont plus de 25 ans. Alors, que l’on fasse semblant de découvrir ça alors que visiblement, on a des leçons de bonnes intentions tout le temps dans la fiction (que je ne regarde pas), entre l’instit, les « PJ », tous ces films et téléfilms patrimoniaux destinés à l’édification du spectateur, pile quand le sujet est Israël, le problème de qualité de ce type de fictions, c’est trop gros pour être crédible. Et les Juifs ont fait tellement pour l’histoire du cinéma.


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