Bonsoir Olivier CHAZOULE,
Je suis désolé, mais il y a un bug dans votre raisonnement. Vous oubliez que les 30.000 unités existaient au départ. Le concessionnaire avait une voiture valant 10.000 unités, le premier acheteur avait 10.000 unités en poche et le deuxième aussi. Le bien est passé d’un propriétaire à l’autre sans création de monnaie, comme dans une civilisation primitive ou comme lors d’un troc. Pour qu’il y ait création de monnaie, il aurait fallu prévoir un crédit et des intérêts sur le crédit pour le premier acheteur. Il aurait aussi fallu que le concessionnaire dépose ses 10.000 unités à la banque. Cela aurait permis à celle-ci de prêter 90.000 unités supplémentaires pour acheter d’autres biens. Ces biens en question auraient été, soit des biens de consommation dont la
valeur diminue avec le temps (les voitures par exemple), soit des biens immobiliers
dont la valeur peut baisser si la demande diminue (la bulle immobilière), soit
des biens intellectuels (la bulle Internet par exemple). Le système est viable si les emprunteurs produisent suffisamment de nouveaux produits et les vendent pour rembourser le capital et les intérêts. Il faut donc une croissance économique, c’est aussi simple que ça.
Quand le système dérape comme en 2008 parce que des banques ont prêté à des gens insolvables, il s’en suit un crack et peut-être ensuite une récession. Le risque mortel pour une économie de marché est qu’une récession nous entraine dans une spirale infernale vers le bas. La consommation stagne puis diminue parce que les gens manquent d’argent. Les usines produisent moins, licencient et augmentent ainsi le nombre de consommateurs sans pouvoir d’achat.
Je ne sais pas ce qui sera décidé au G2 (je n’ai pas oublier le zéro) mais je pense qu’une remise à plat du système bancaire avec plus de régulation dans les échanges commerciaux est la seule porte de sortie raisonnable. L’autre option, c’est le chaos et l’imprévisibilité.