un patois, c’est quand même pas tout-à-fait ça.
un argot, plutôt, ni plus ni moins un langage fleuri, issu du bon vieux parigot, du bon vieux verlan et de tournures désuètes de français tel qu’il est parlé en afrique. c’est râpeux, vulgaire et bien ancré dans la réalité, ça fait un peu flipper les braves gens...
un bon argot de maintenant quoi, crainrie !
ça fait trente ans que ça se parle et que ça évolue ; pagne-hi (han !) lui même : « feuj », « rebeu »...
maintenant, tous les jeunes parlent avec cet argot, même au village, chez mémé, plein de gamins s’habillent façons rappeur comme ils se seraient habillés façon rockeur à une autre époque.
ce n’est qu’un argot qui prouve que le français est une langue vivante et on ne peut que difficilement l’appréhender en ne se basant que sur ses expressions les plus connues, les plus galvaudées...( cortex, c’t’une autre histoire.)
je n’aime pas florie pagnant, je le trouve transparent mais, dans ce qu’il dit il y a une réalité scolaire dans les lycées et collèges, de banlieues notamment.
pour y avoir fait ma scolarité, il y a 25ans, c’était déjà assez « sportif », ça craignait vraiment !
mais il y avait de l’encadrement,
40par classe mais du monde (un peu, au moins) autour ;
depuis ça n’a fait que se dégrader, moins de pions, d’entretien, d’éducateurs, de profs, des programmes à la baisse...ça ne peut pas aller mieux !
que des « bons élèves » en arrivent à « raser des murs », c’est inquiétant et contraire à la mission de service public d’éducation, garante d’une certaine égalité par le savoir.
c’est une conséquence directe et visible de la destruction de l’éducation nationale, sous prétexte de réforme et d’adaptation, en lieu et place d’une vraie adaptation à nos temps.
ah ! ça coûte cher d’éduquer nos gosses, mais si nous ne le faisons pas, ils ne reconnaitrons pas nos valeurs et ça nous coûtera plus cher encore...