Bah c’est toujours la même histoire après tout.
Les vilains arabes et noirs de banlieue qui embêtent les bons petits blancs et les force à parler un affreux dialecte composé essentiellement de mots arabes et d’argot français. BRRR !!!! Quelle horreur !!!! Mon Dieu qu’allons-nous faire !!??? Que quelqu’un nous aide pitié !!! Nicolas, ou êtes-vous, notre sauveur !!! Jean-Marie, vite, ils vont finir par tous nous avoir !!
Trêve d’ironies. Ne serait-il pas temps de tourner cette page et de réaliser que les jeunes gens dont nous parlons sont tous français, les blancs, les noirs, les autres, ceux qui parlent le « zyva » et ceux qui ne le parlent pas, ceux qui ont des problèmes et ceux qui en ont moins.
Les jeunes qui parlent le zyva, je pense que pour la plupart, on peux faire les constats suivants :
Ils manquent de culture. Oui, on les gave de mac-do, d’ipod et de clips de mauvais rap dans lesquels on glorifie la pognon mal-aquis, le machisme et on fait passer le banditisme pour une subversion anti-système, pas étonnant.
Ils manquent d’éducation. Oui, familles monoparentales, parents immigrés, cas sociaux, pauvreté, familles nombreuses, toute une série de facteurs convergents qui expliquent parfois une partie du problème.
Ils manquent d’instruction. Oui, l’école n’est pas la même pour tous. Elle n’est pas terrible dans les beaux quartiers, alors dans les banlieues, je vous laisse imaginer. L’éducation nationale est quasi laissée à l’abandon comme tous les services publics.
Alors qu’est-ce qu’on en fait de ces français qui cumulent ces problèmes ? On leur enlève la nationalité ? On les « renvoie dans leur pays » ?
Ou on se bouge pour leur donner la culture, l’éducation et l’instruction dont ils ont besoin ?
Les réseaux d’éducation populaire, des associations de quartier, des assos culturelles, des clubs sportifs, des anonymes et certains élus locaux le font. Si vous voulez une issue au problème, il serait bien plus logique de le faire aussi plutôt que de pleurer sur cette jeunesse décadente, ces « non-français » que certains méprisent, la plupart du temps par méconnaissance.
La critique est aisée, comme dirait l’autre. On en serait peut-être pas la si tout le monde faisait un effort de compréhension et passait un jour ou deux de temps en temps dans une structure d’insertion sociale.