Salut à tous !
bon papier, et vue la tendance actuelle, j’ai les paroles de cette vieille chanson de Cabrel qui me revienne en tête ; de plus en plus, j’ai l’impression que nous, habitants de la France (mais c’est vrai aussi pour d’autres pays malheureusement), sommes un peu comme ce taureau qui ne sait pas trop ce qui l’attend, juste avant de comprendre vers la fin, que tout est truqué, qu’il n’a aucune chance, et qu’il va mourir ! Il accueille en fin de compte la mort comme une délivrance, la fin de toute la souffrance qu’il vient d’endurer, en repensant à la beauté d’un paysage de son enfance !
Nous sommes le taureau ! On nous banderille depuis des années, nous saignons, nous nous affaiblissons...jusqu’à la mort que veulent les spectateurs de l’arène, goguenards et riants, nos bonnes élites prédatrices, qui jouissent de la souffrance et de la misère ! Ils atteindront l’orgasme, quand l’épée s’enfoncera dans notre nuque !
Allez , je vous mets le texte de la chanson de Cabrel, en espérant que nous avons encore une chance, et que si c’est le cas, nous nous souviendrons de tout ça !
Cordialement
H /
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Depuis le temps que je patiente
Dans cette chambre noire
J’entends qu’on s’amuse et qu’on chante
Au bout du couloir ;
Quelqu’un a touché le verrou
Et j’ai plongé vers le grand jour
J’ai vu les fanfares, les barrières
Et les gens autour
Dans les premiers moments j’ai cru
Qu’il fallait seulement se défendre
Mais cette place est sans issue
Je commence à comprendre
Ils ont refermé derrière moi
Ils ont eu peur que je recule
Je vais bien finir par l’avoir
Cette danseuse ridicule...
Est-ce que ce monde est sérieux ?
Andalousie je me souviens
Les prairies bordées de cactus
Je ne vais pas trembler devant
Ce pantin, ce minus !
Je vais l’attraper, lui et son chapeau
Les faire tourner comme un soleil
Ce soir la femme du torero
Dormira sur ses deux oreilles
Est-ce que ce monde est sérieux ?
J’en ai poursuivi des fantômes
Presque touché leurs ballerines
Ils ont frappé fort dans mon cou
Pour que je m’incline
Ils sortent d’où ces acrobates
Avec leurs costumes de papier ?
J’ai jamais appris à me battre
Contres des poupées
Sentir le sable sous ma tête
C’est fou comme ça peut faire du bien
J’ai prié pour que tout s’arrête
Andalousie je me souviens
Je les entends rire comme je râle
Je les vois danser comme je succombe
Je ne pensais pas qu’on puisse autant
S’amuser autour d’une tombe
Est-ce que ce monde est sérieux ?
Est-ce que ce monde est sérieux ?...
Si, si hombre, hombre
Baila baila
Hay que bailar de nuevo
Y mataremos otros
Otras vidas, otros toros
Y mataremos otros
Venga, venga a bailar
Y mataremos otros... »