En tant qu’ex frontalier (car logeant actuellement sur Genève même), je fais le même constat sur les problèmes de transport, et de développement pas très cohérents de l’agglomération sur territoire français agglutiné aux abords de la campagne genévoise.
Par contre, certe il y a peut etre du dumping fiscal de Genève pour attirer les grandes entreprises, mais ce n’est pas la seule raison de l’attractivité de Genève. C’est aussi une ville ou se situent des organisations internationales (telle le Bureau International du Travail, Bureau international sur la propriété intellectuelles, OMS, ONU...). La seule présence de ces organisations attirent des entreprises, qui préfèrent être proche de l’OMS par exemple pour certains groupes pharmaceutiques. La qualité des Universités suisses, la présence de laboratoire de recherche à la pointe (et sachant attirer les meilleurs chercheurs) est aussi un autre aspect de son attractivité (qui n’est pas propre à Genève, mais valable aussi pour Lausanne et Zurich). Enfin, sur l’arc lémanique une population bien formée et hautement qualifiée facilite aussi le recrutement pour de personnel qualifié.
Il y a évidemment un problème de logement qui est criant, et très problématique. Il faut construire, et des deux cotés de la frontipre. Mais ce problème l’est tout autant dans d’autres régions de France. Dans les grandes villes comme Paris, Toulouse, Marseille, les jeunes sont tout autant exposés à des difficultés croissantes pour se loger tant le ratio loyer/salaire s’agrave d’année en année.
Enfin, l’état français devrait s’occuper sérieusement du contrôle des loyers sur les zones françaises de l’agglomération...Les propriétaires/agences de locations proposent des logements à des prix à la locations starosphériques (à tel point que bientôt il sera meilleur marché de se loger en Suisse) avec souvent un rapport qualité prix trés mauvais (en gros on loue du vieux, non entretenu, limite insalubre comparé au reste de la France) à des prix trés élevés avec pour seul argument « la douane est proche ». C’est tout bonnement scandaleux, ils profitent de la pénurie au maximum. Quant aux personnes travaillant sur France et vivant en zone frontalière, elles sont poussées à partir car le cout de la vie est trop élevée pour elles...Les villes comme Annemasse, Saint Julien en Genévois vont finir par se retrouver avec des trés pauvres (aidés par l’état), puis les frontaliers aisés, donc des villes dépourvues de professions intermédaires...Qui va ou veux encore travailler dans les hopitaux d’Annemasse, ou les entreprises situées proches de la frontière ??
Sur ce, c’est quand même une belle région.