@mmarvinbear,
"Maintenant focalise TOUS les photons en un rayon unique, et tu obtient
un laser qui te coupe une plaque de métal en deux (ok, il faut une
grosse ampoule à la base, mais c’est l’idée générale...).«
Si seulement vous saviez à quel point ce genre de phrase démontre sans équivoque les lacunes de vos connaissances scientifiques.
Allez, je vais prendre quelques minutes pour essayer de vous expliquer, sans réel espoir que vous ayez la capacité de comprendre...
L’effet laser ce n’est pas juste une »focalisation« , mais une synchronisation des photons en fréquence, direction et en phase. Pour l’obtenir il faut 2 choses : le pompage optique à l’aide d’une cavité résonnante - c’est votre »focalisation« . Mais il faut aussi un milieu optiquement actif (qui génère de la lumière) et homogène propice à l’émission de photons stimulé. On obtient cette stimulation par inversion de population des atomes composant le milieu de la cavité.
Ce que ça veut dire avec des mots que vous comprenez, c’est que un photon peut être émis de manière spontanée, ou stimulée. Un photon spontané aura une fréquence, et une direction de propagation aléatoire, alors qu’un photon stimulé aura une fréquence et une direction de propagation identique que les photons incidents. Pour obtenir l’effet laser, il faut que statistiquement il y ai plus de photons stimulés que de photons spontanés, ce qui implique un milieu uniforme et bien particulier et émettant une lumière monochromatique - en pratique un tube à décharge rempli de gaz, un rubis que l’on flashe ou une jonction semi-conductrice (LED). Bref, il ne suffit pas de »focaliser« la lumière d’une lampe quelconque pour obtenir l’effet laser, mais de bien choisir sa »lampe« . Et pour le dire encore plus simplement, avec une »grosse ampoule", ça ne marchera jamais ni à la base, ni ailleurs !
Et pour information, les lasers servant à découper les tôles sont très souvent à base d’un tube de CO2, émettent dans le domaine de l’infrarouge (invisible à l’œil nu), et sont d’un rendement énergétique extrêmement faible : entre 2 et 3% (un laser CO2 de 500 Watts consommera entre 20 et 30 kW selon les modèles - et c’est le minimum pour découper de la tôle)