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Commentaire de Pierre Régnier

sur Athéisme et humour sont-ils compatibles ?


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Pierre Régnier Pierre Régnier 23 novembre 2010 15:41

@

ffi (du 23 à 14 h 58)

Vous dites que "le Christ n’a jamais appelé ni à maltraiter et ni à massacrer"

Mais le problème ACTUEL du christianisme c’est que, dans le nouveau catéchisme, les rédacteurs sous la direction du futur pape Benoît XVI, répètent, très clairement même si c’est indirectement, que Dieu lui-même a bien appelé à massacrer mais qu’il faut « bien interpréter » ces appels.

Les catholiques se débrouillent comme ils peuvent avec cette énorme contradiction. La quasi-totalité de ceux que je fréquente veulent surtout NE PAS LA VOIR.

Pour ma part j’ai essayé de comprendre d’où elle venait et pourquoi les chrétiens s’entêtent à la maintenir à tout prix :

"La trahison presque deux fois millénaire, par les chrétiens, du prophète juif dont ils se prétendent – et probablement se croient réellement – les disciples, me paraît facilement explicable. En se constituant, leur église décida que Jésus n’était pas seulement un religieux exemplaire, un modèle à suivre, un réformateur dont la réforme devait être poursuivie et perfectionnée. Elle décida qu’il était lui-même Dieu, une composante du Dieu trinitaire qu’elle inventait pour l’occasion.

Etant Dieu, Jésus était donc parfait. Il ne pouvait pas avoir eu des limites, s’être trompé, être resté ambigu, fut-ce sur des points secondaires parfaitement explicables dans le contexte. Il ne pouvait pas avoir accepté plus ou moins consciemment, confirmé et retransmis, certaines croyances délétères des prophètes antérieurs. Il ne pouvait pas avoir laissé son enseignement inachevé, sa réforme perfectible.

Et l’église, imprégnée de cette conception, se mit à refuser tout appel à la raison pour continuer son œuvre. Elle s’opposa délibérément à la libre philosophie en prétendant en avoir reçu une autre de Dieu, de beaucoup supérieure et – plus grave que tout – elle prétendit échapper à la responsabilité et à la justice humaines. Elle mit un frein brutal au « jésuïsme », elle lui tourna le dos en mettant en place – à sa place – le christianisme.

Et elle se mit à fabriquer des croyants schizophrènes, dont beaucoup se mirent à maltraiter, tuer, massacrer massivement au nom du Dieu d’amour."

(extrait de ma réflexion publiée sur Agoravox et aussi, dans une moins mauvaise présentation, sur Centpapiers sous le titre "Benoît XVI, premier responsable de la violence religieuse" :

http://www.centpapiers.com/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse-1/38279)

Je ne suis plus très sûr d’avoir bien fait de donner à cette réflexion un titre provocateur - pour provoquer la réflexion, principalement, des catholiques - car je suis bien obligé de constater que beaucoup ont pris ce titre au premier degré, et qu’il les a détournés de la lecture.


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