@
ffi (du 23 à 14 h 58)
Vous dites que "le Christ
n’a jamais appelé ni à maltraiter et ni à massacrer"
Mais le problème ACTUEL du
christianisme c’est que, dans le nouveau catéchisme, les rédacteurs sous la
direction du futur pape Benoît XVI, répètent, très clairement même si c’est
indirectement, que Dieu lui-même a bien appelé à massacrer mais qu’il faut
« bien interpréter » ces appels.
Les catholiques se débrouillent
comme ils peuvent avec cette énorme contradiction. La quasi-totalité de ceux
que je fréquente veulent surtout NE PAS LA VOIR.
Pour ma part j’ai essayé de
comprendre d’où elle venait et pourquoi les chrétiens s’entêtent à la maintenir
à tout prix :
"La trahison presque deux fois
millénaire, par les chrétiens, du prophète juif dont ils se prétendent – et
probablement se croient réellement – les disciples, me paraît facilement explicable.
En se constituant, leur église décida que Jésus n’était pas seulement un
religieux exemplaire, un modèle à suivre, un réformateur dont la réforme devait
être poursuivie et perfectionnée. Elle décida qu’il était lui-même Dieu, une
composante du Dieu trinitaire qu’elle inventait pour l’occasion.
Etant Dieu, Jésus était donc
parfait. Il ne pouvait pas avoir eu des limites, s’être trompé, être resté
ambigu, fut-ce sur des points secondaires parfaitement explicables dans le
contexte. Il ne pouvait pas avoir accepté plus ou moins consciemment, confirmé
et retransmis, certaines croyances délétères des prophètes antérieurs. Il ne
pouvait pas avoir laissé son enseignement inachevé, sa réforme perfectible.
Et l’église, imprégnée de cette
conception, se mit à refuser tout appel à la raison pour continuer son œuvre.
Elle s’opposa délibérément à la libre philosophie en prétendant en avoir reçu
une autre de Dieu, de beaucoup supérieure et – plus grave que tout – elle
prétendit échapper à la responsabilité et à la justice humaines. Elle mit un
frein brutal au « jésuïsme », elle lui tourna le dos en mettant en place – à sa
place – le christianisme.
Et elle se mit à fabriquer des
croyants schizophrènes, dont beaucoup se mirent à maltraiter, tuer, massacrer
massivement au nom du Dieu d’amour."
(extrait de ma réflexion publiée
sur Agoravox et aussi, dans une moins mauvaise présentation, sur Centpapiers
sous le titre "Benoît XVI, premier responsable de la violence
religieuse" :
http://www.centpapiers.com/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse-1/38279)
Je ne suis plus très sûr d’avoir
bien fait de donner à cette réflexion un titre provocateur - pour provoquer la
réflexion, principalement, des catholiques - car je suis bien obligé de
constater que beaucoup ont pris ce titre au premier degré, et qu’il les a
détournés de la lecture.