Merci, Liberta.
Ce que je voulais souligner, c’est que nombre d’électeurs (et pas de militants) de gauche sont un peu déboussolés et prêts à accepter Strauss-Kahn contre leur gré, non par adhésion mais par rejet de Sarkozy en s’appuyant sur le postulat que ces deux-là ne sont bonnet blanc et blanc bonnet.
Il n’y a pourtant pas un océan entre la politique UMP et une politique PS à la sauce Strauss-Kahn tant ce dernier est un adepte, pas revendiqué trop fort il est vrai, de la mondialisation libérale. Mais les gens deviennent deplus en plus frileux et pour sortir d’un cauchemar beaucoup sont prêts à en subir un autre qu’ils pensent plus soft par crainte de devoir rempiler avec 5 années UMP supplémentaires. Tout le problème est là, et le sondage TNS-Sofrès d’hier qui donne Strauss-Kahn en tête au 1er tour et largement gagnant au 2e avec 62 % des voix montre qu’il mord largement sur les rangs de l’aile gauche du PS avant de rallier en masse les centristes au second tour.
Cette réalité (encore que cela puisse évoluer) est évidemment liée, et on ne peut que le regretter, à une sorte de fatalisme désabusé, certains diront de réalisme électoral. Pour combattre cela, il faudrait, mais est-ce encore possible ? que les forces de progrès se mobilisent toutes dans l’unité à gauche pour faire barrage à Strauss-Kahn. Je crains malheureusement que cela ne se fasse pas, la plupart des caciques étant d’ores et déjà dans le positionnement gouvernemental en vue d’obtenir les maroquins les plus prestigieux possibles en cas de victoire en 2012.
Désolé d’apporter une réflexion rabat-joie, mais je crois qu’il ne faut pas être naïf pour autant. Cela ne m’empêchera de me positionner en 2012 à gauche du PS sur des idées plus conformes à ma vision de la société.