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Commentaire de Henrique Diaz

sur Primaires socialistes... tous les électeurs fichés !


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Henrique Diaz Henrique Diaz 26 novembre 2010 00:38

« S’engager, en signant une déclaration sur l’honneur d’adhésion aux valeurs de la gauche, à soutenir le vainqueur de la primaire. »
Je suis sûr que beaucoup iront voter à ces primaires en ignorant cela, mais une fois qu’ils auront signé, ils seront pris dans un piège psychologique. Je ne sais pas si c’est totalitaire, mais ça ressemble clairement à un processus de manipulation mentale d’engrenage, la psychologie sociale documente bien cela : on signe un papier, cela ne demande pas un gros effort mais après on se sent tenu par sa signature si on est sollicité à nouveau. L’euro symbolique renforce cela.

Qu’on demande à des gens participant à une primaire de gauche d’adhérer aux « valeurs de gauche » est relativement cohérent, mais l’expression qui compte ici est évidemment la dernière « soutenir le vainqueur ». Mais comme on sait a priori que les vrais électeurs de gauche n’iront pas en masse apporter ne serait-ce qu’un euro symbolique en soutien à un PS qui n’a plus de socialiste que le nom, que nombre d’électeurs de droite, eux, ne se gêneront pas pour aller voter pour le plus à droite des candidats, sans se sentir le moins du monde engagés par cette farce pseudo-démocratique et que de toute façons les médias de masse présenteront les candidats les plus à droite mme les plus crédibles, vu le degré de conscientisation politique de la population, l’issue du vote est déjà jouée d’avance : Hamon et même Montebourg n’ont aucune chance face à DSK/Aubry/Royal qui représentent la même ligne droitère plus ou moins assumée. Quant à ceux qui auront voté pour Hamon, un certain nombre se sentiront engagés par ce processus de manipulation à soutenir finalement le candidat PS soutenu par la droite.

A moins qu’internet permette comme en 2005 pour le TCE une occasion pour le peuple de gauche de tourner cette farce en référendum contre le néolibéralisme, le chemin pour qu’une gauche vraiment de gauche revienne au pouvoir est encore long.

Au passage, la date choisie pour le résultat — à peine 6 mois avant les présidentielles — montre vraiment que ce PS ne retient aucune leçon : comment faire croire après tous les coups bas auxquels ça va donner lieu qu’ils vont tout d’un coup se remettre à beaucoup s’estimer pour faire la campagne du vainqueur ?


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