Bonjour,
je suis dubitatif à la lecture de votre analyse : je me demande quelle en est l’idée.
Vous dites « ...
ceux qui prônent aujourd’hui, à corps et à cris la sortie de l’Union européenne, voire de la monnaie européenne ... ».
Est-ce que ce n’est pas dans l’autre sens qu’il coinviendrait d’écrire cela ? Par exemple :
« ceux qui prônent aujourd’hui, à corps et à cris la sortie de l’euro, voire de l’Union européenne ... » ?
Sur cette question de l’euro, je vous conseille cet article :
Ce n’est pas la Grèce qu’il faut exclure, c’est l’Allemagne ! lundi 29 mars 2010, par Frédéric Lordon : « Que la psyché collective allemande ait été marquée au fer rouge par l’épisode de l’hyperinflation, que sa pensée de politique économique en conserve la trace sous l’espèce de l’idée fixe anti-inflationniste, la chose est en soi parfaitement compréhensible. Toute la question est de savoir si les autres membres de l’Union sont décidés à vivre sous les obsessions d’un seul. Telle est bien pourtant la situation présente de l’Union qui vit selon les manies de l’Allemagne au motif que c’était là la seule façon de l’y faire entrer. La question subsidiaire demande alors jusqu’à quel point les partenaires de l’Allemagne devront souffrir les conséquences des normes qu’elle est parvenue à imposer à tous d’après ses seules inclinations normalisatrices. Or l’état de crise a pour propriété de rendre ces conséquences plus visibles et plus pénibles que jamais – et de rapprocher de ce point. Il suffit pour en juger de considérer l’extrême mauvaise volonté allemande à d’abord simplement envisager l’idée d’une aide collective à la Grèce, puis, s’y rendant du plus mauvais gré possible, son obstination à la soumettre aux pires conditions – intervention en cas seulement de fermeture de l’accès de l’État grec aux marchés, c’est-à-dire à un point de dégradation qui rendra tout solution beaucoup plus coûteuse, refus absolu de toute bonification de taux au nom des saines douleurs de la rédemption et de l’exemplarité –, enfin son insistance jusqu’au dernier moment à impliquer le FMI sans considération pour l’image d’impotence de l’Union renvoyée à la face du monde. »