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Commentaire de Libr’Op

sur Lettre d'un « pédophile » à M. Sarkozy


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Libr'Op Libr’Op 26 novembre 2010 14:21

Tauromachie, pure cruauté. Cruauté du toréro qui tue le taureau. Cruauté du taureau qui encorne le toréro et le saigne à mort dans l’arène. L’arène politique est une arène digne d’une semblable « cruauté ». Avec le Karachigate, on assiste, en fait, à une sorte de réglement de comptes digne de parrains maffieux. Rares sont les parrains maffieux qui mitraillent eux-mêmes leurs riveaux. Pour cela, il existe des hommes de main. De même en politique. De même dans les affaires liées à la politique. A la tribune de l’Assemblée, Pierre Bérégovoy, éructait en son temps, en brandissant une feuille de papier blanc, « J’ai une liste ». Une liste de corrompus politiques. Secrétaire général de l’Elysée ? Premier Ministre ? Et alors ? Verdict : mort. Suicidé d’office. On comprend le mutisme de Dominique de Villepin devant le juge Van Ruymbeke. lui aussi a été secrétaire général, ici et ministre premier, second, troisième, là. La mission d’information parlementaire sur l’attentat de Karachi constate l’amnésie chronique des anciens ministres de la défense concernés par le dossier Agosta de vente de sous-marins au Pakistan. Charles Million a finalement brisé l’omerta. Il n’a pas été secrétaire général de l’Elysée, il n’a pas été Premier Ministre. Une longue vie lui est encore promise, pense-t-il. Raffic Hariri, au Liban, a été liquidé dans un attentat. Benazir Bhutto, au Pakistan, aussi. Dans l’affaire des Frégates Lafayette (Taiwan/Chine) une petite dizaine de cadavres émaillent le sulfureux dossier dont le fils du général Imbot, ancien grand patron de nos services spéciaux. Dans le Karachigate, 14 victimes innocentes dont 11 Français de DCN à l’époque placée totalement sous la férule du ministère de la défense. Tauromachie ? Plutôt vache pour les morts et leurs familles. Tout autant vache pour les contribuables qui, la mort dans l’âme, ont vu leurs contributions partir en fumée. Mais ne dit-on pas, « plaie d’argent n’est pas mortelle » ? Sauf peut-être bien pour la Sarkozie qui, tôt ou tard, risque fort de périr, touchée-coulée par ces « Nautilus » de l’enfer et autres submersibles de la corruption.


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