@ emile wollf, deux choses :
- Je ne crois pas que les deux propositions : « ...ceux qui prônent aujourd’hui, à corps et à cris la sortie de l’Union européenne, voire de la monnaie européenne ... ».
et : « ceux qui prônent aujourd’hui, à corps et à cris la sortie de l’euro, voire de l’Union européenne ... » ?
Soient équivalentes : sauf erreur, je ne vois pas comment on pourrait sortir de l’UE et garder l’euro.
- La deuxième chose : il me semble que vous avez perdu de vue le fait que ce n’est pas moi qui ai écrit ce texte dont vous faites l’éloge pour la forme et la critique pour le fond.
Je ne suis pas compétent pour répondre à la place de Frédéric Lordon. Cependant, je voudrais réagir à ceci que vous écrivez : "
« Grâce à son potentiel de production, (l’Allemagne) profite énormément du marché européen, c’est vrai ! Elle doit ainsi beaucoup à l’Europe. Je constate pour ma part que sa contribution à l’Union Européenne est nettement plus élevée que la nôtre et que, sans elle, l’Union ne vaudrait pas cher. »
Un tel point de vue me parait très fataliste et si je traduis, ça donne : « hors de l’UE, point de salut, et l’Allemagne y est incontournable ».
- Vous ajoutez : « L’impotence de l’Union renvoyée à la face du monde est une bien jolie phrase, analysée dans le contexte économique international c’est, sauf votre respect, une élégante ineptie ».
J’enfoncerai le clou en disant que cette impotence est due au fait, entre autres, que les Allemands « ne jouent pas collectif ». Et c’est un euphémisme. Voilà pour l’élégante ineptie.