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Commentaire de pigripi

sur Dans une publicité contre le viol, l'usage risqué de l'image


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pigripi pigripi 26 novembre 2010 17:19

Comme d’hab, les commentaires du Rodier sont immondes et me donnent la nausée.


Par ex, il cite comme preuve que les victimes de viol sont des affabulatrices le fait que certaines appellent pour demander si ce qu’elles ont subi contre leur gré est du viol.

Le seul fait de poser cette question indique évidemment que la femme (l’homme, l’enfant, le vieillard) a subi un acte de nature sexuelle contre son gré mais que comme il ne s’agit pas d’une stricte pénétration elle ignore comment le qualifier pour porter plainte, pour se faire soigner, pour se récupérer, pour faire face à son traumatisme, se défendre ou tout autre motif en relation avec sa dignité, son intégrité et son équilibre.

D’autre personnes peuvent légitimement se demander si, juridiquement, ce qu’elles ont subi entre dans les critères de la loi qui implique le passage en assises du prédateur.

On sait aussi que les pervers ont l’art de faire passer des vessies pour des lanternes, de manipuler leurs proies, de les retourner physiquement et psychologiquement comme des crêpes, de les faire douter de la réalité de leur agression et même de persuader que leurs attouchements relèvent de l’examen médical ou d’un geste amical.

Sans parler des victimes qui ont été forcées à leur insu, sous GHB ou autre drogue ou état de sujétion mental ou physique.

Par exemple, quelle patiente allongée sur une table d’examen ira imaginer que l’exploration de son vagin et de son anus pendant des heures au prétexte de l’établissement d’un diagnostic est en réalité un viol ?

Quelle femme alitée et fébrile qui reçoit un technicien de laboratoire pour un prélèvement sanguin, lequel qui lui impose un toucher vaginal ou rectal imaginera que c’est un viol ?

Pour Mr Rodier, le responsable de la ligne d’urgence décrivant de tels fait devrait répondre : mais non, Madame, votre gynéco avait besoin d’une heure pour vous tâter par tous les trous car il n’était pas équipé d’échographe ou d’autres outils professionnels. Non Madame, vous n’avez pas été violée par le technicien de labo qui pour être certain de la validité de votre prise de sang devait absolument pénétrer votre vagin et votre anus.

Je ne doute pas que si Mr Rodier consultait un proctologue pour des hémorroïdes et qu’une fois installé à 4 pattes sur la table d’examen le cul en l’air il ne s’inquiète pas d’être fouillé, exploré, sondé, palpé, tâté pendant un heure pour apprendre que oui, il a bien des hémorroïdes.....Bien entendu, il ne songerait pas une seconde avoir été violé parce qu’il en aurait retiré un grand plaisir, qu’il aurait aimé ça et qu’il en redemanderait......

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