Je rejoins Deneb, tout est déjà robot et une voiture qui fait le plein c’est un robot qui achète à un autre robot par l’intermédiaire d’un robot bancaire.
(Le robot, quand il intervient en opressant un humain, en lui réclamant par exemple ses papiers, de l’argent ou de voir le contenu de son sac, évite la polémique, la discussion, les palabres, le marchandage et c’est bien pratique du point de vue de l’huissier)
Je rejoins Ariane quand elle considère qu’il est inutile de produire tant de robots que les gens ne peuvent plus s’acheter et qu’on va alors à la cata économique.
Mais à part le côté dur, non négociable et déshumanisant du robot quand il exige, je ne vois rien de fondamentalement nouveau.
Autrefois, il n’y avait pas de robots mais il y avait des légions qui opéraient tout comme.
Autrefois, chacun s’efforçait de prendre le pouvoir et de dominer. Certains renonçaient vite à cette course, se résignaient et formaient la base exploitable. Et les riches (ou passagèrement riches) disposaient de moyens que les pauvres ne possédaient pas.
Disposer d’un robocop (cher) ou d’une petite armée à soi (chère) revient au même. Il s’agit, quand on est riche, de posséder des moyens supérieurs aux pauvres.
Ce qu’il y a eu de vraiment nouveau à partir de 1900 et en Occident, c’est le fait que chacun a eu l’impression, grâce à la machine, à la robotisation, qu’il allait désormais pouvoir posséder les mêmes biens que les plus puissants, à très peu de différence près.
Autrefois, les premiers riches pouvaient faire laver leur linge par des bonnes alors que c’était inaccessible à la masse. Quand les machines à laver sont apparues, il n’y avait plus qu’un écart minime du genre Mielle pour les riches et Brandt pour les autres mais en termes de résultat ça ne faisait pas une grosse différence. Le riche volait en première classe et le pauvre en seconde mais finalement, ils arrivaient à la même heure. Rolls pour les uns, R5 pour les autres, ça ne faisait pas une énorme différence de pouvoir au final.
Nous vivions donc l’illusions qu’à des détails près, nous étions à égalité de moyens.
Ce qui était vrai pour un grand nombre de choses, dont l’accès aux soins, est devenu de moins en moins vrai à mesure que les puissants ont développé des astuces pour obtenir des moyens réellement très supérieurs à ceux du citoyen moyen.
Primo par plus de collusion avec le pouvoir politique (jamais, du temps de Clemenceau, il n’y avait autant de bling bling dans les ministères). Dans les hautes sphères, on se fout d’être catho, juif ou musulman, on s’entend toujours autour de la religion de l’argent.
Ensuite par l’évasion fiscale ou le jeu de l’off-shore. Il n’y a plus de patrie que pour les pauvres cons de soldats issus de la plèbe. Pour les puissants, la patrie n’a plus aucun sens. L’internationalisation rend obsolète voire carrément ridicule le nationalisme qui imposait autrefois quelques limites d’éthique.
Encore par le multiactivisme ou l’ubiquité. Le puissant opère désormais dans toutes les sphères. Il opère sur des médicaments, sur des armes, sur des monnaies, sur de la cocaïne et sur du charbon en même temps.
Enfin, par quelques moyens technologiques spéciaux, hors de portée du commun des mortels. Effectivement, pour ce qui concerne le lavage de son linge, le puissant n’a pas d’avantage énorme sur le quidam mais pour spéculer sur la bourse, en plus de disposer d’infos exclusives, il dispose de moyens techniques permettant de jouer sur les millièmes de seconde et en tout incognito de surcroît.
Il y a des gens qui disent que les puissants s’accaparent la culture et en font un de leurs leviers ou signes de reconnaissance. J’entends leurs arguments et je vois bien ce qu’il en est de cette affirmation. Mais je réponds que jamais la course au pouvoir n’a été aussi ouverte. Bill Gates ne faisait pas partie de ceux qui possédaient la culture. Il ignorait tout de l’art, de l’histoire et des langues ; il est tout de même devenu un maître du monde. En tête des fortunes du Monde se trouvent désormais des Chinoises et des Mexicains partis de rien.
Vu les écarts de fortune, on va vers une société aussi inégalitaire qu’il y a des siècles (l’illusion égalitaire du XXème siècle a fait long feu) et la course au pouvoir est extrêmement ouverte.
28/11 20:26 - ddacoudre
bonjour charles en 1970 l’organisation a laquelle je venais d’adhérer avait déjà (...)
28/11 19:05 - slipenfer
28/11 16:37 - easy
Je rejoins Deneb, tout est déjà robot et une voiture qui fait le plein c’est un robot qui (...)
28/11 15:59 - fifilafiloche
« Pas de travail, pas de salaire, pas de consommation » Vous oubliez le crédit et les bulles (...)
28/11 08:32 - Login
Personnellement, je ne vois qu’une solution a ce bordel : Utiliser la technologie pour (...)
25/11 09:06 - Julien
@Rastapopulo Il semble que votre message m’était destiné.En fait, il n’est pas (...)
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