Cher Thérasse, j’ai le plaisir de vous annoncer àque vous êtes resté un gamin.
« »« Existe-t’il, a-t’il déjà existé, un politique qui ait considéré son mandat comme comme une mise au service des citoyens de ses compétences dans l’intérêt de la collectivité tout entière ? »« »
Il faut n’avoir toujours rien compris de la vie ou être un fieffé menteur pour dire qu’il existe un intérêt de la collectivité toute entière.
« L’intérêt de la collectivité » OK, ça laisse, derrière l’imprécision des contours, une fenêtre de dégagement pour le mensonge.
Mais « l’intérêt de la collectivité toute entière » ouille, ça coince car ça ne permet aucune exception.
La collectivité toute entière pourrait avoir intérêt à éradiquer la peste. Vraiment toute ? Non, il y a toujours une poignée de gus intéressés à vendre des medocs ou des cercueils malgré les riques pour eux et leur famille. (On chope régulièrement des pompiers pyromanes)
La collectivité toute entière pourrait avoir intérêt à ce que les plages soient accessibles à tous. Aux lépreux aussi ? Aux naturistes, aux tchadors, aux furonculeux, aux drogués, aux clochards, aux pétomanes, aux violents, aux voleurs, aux éphèbes, aux difformes et aux violeurs aussi ?
Combien vous faudra-t-il d’années encore, cher Therasse, pour réaliser que jamais on ne trouve deux personnes ayant exactement les mêmes intérêts et n’en variant jamais ? (car tel qui refuse de fréquenter les séropositifs, se plaindra demain de l’ostracisme qui les frappe lorsqu’à son tour et à sa grande surprise, il chopera la maladie)
Tiens, Churchill aurait oeuvré dans l’intérêt de tous, au moins pendant la guerre. Bin il s’avère qu’en Angleterre, il y avait des gens favorables au nazisme. Aux EU aussi.
Jesus, quand il pétait, c’était dans l’intérêt de qui ?
Chacun a d’abord ses intérêts personnels à défendre et la vie est compétition. Il peut y avoir chez chacun une place dans son verre de vin pour une part d’eau (les Romains mouillaient toujours et fortement leur vin) Mais cette place est variable, limitée et à la discrétion ou à la susceptibilité de chacun. Tel se sera trouvé trop tolérant ou trop bête lundi, ne lâchera plus rien mardi.