Philou
« »« »« Identifier le communisme avec l’idée socialiste est une méthode de désinformation utilisée par les médias et l’oligarchie pour décrédibiliser toute idée de progressisme. Dommage que vous la repreniez. »« »"
Où ai-je identifié le communisme avec l’idée du socialisme ?
Ce n’est pas parce que je dis, dans une même phrase, que le centaure et le fantôme sont fantasmes que j’identifie l’un à l’autre.
A voir votre réaction, je ressens que vous redoutez l’amalgame avec le communisme.
Dommage, car le communisme, tant qu’il reste sur le papier, n’est pas le diable, loin de là.
Cela dit, je veux bien aller, cette fois, à associer, à rapprocher socialisme et communisme. En vous rappelant au passage que ce qui a été appelé ici communisme soviétique était appelé là-bas socialisme soviétique. Alors les désignations...
Ces deux formules, socialisme et communisme, très intéressantes sur le papier, très indispensables pour notre respiration intellectuelle, qu’il faut absolument conserver à l’esprit, ont toutes deux prouvé leur incapacité à répondre, même d’assez loin, aux fantasmes qui les ont portés.
Ya rien à faire, les égoïsmes et les paresses reprennent toujours -et naturellement’- le dessus sur les beaux programmes de partage.
Le libéralisme est, lui aussi, porté par un fantasme, celui de la réussite personnelle. Mais cette formule politique a le mérite de coller de très près à son fantasme. C’est comme le Loto qui est porté par le fantasme de la fortune éclair. Il n’est pas décevant, le Loto, puisqu’il dit clairement qu’on n’a qu’une chance infime de réussir. Chacun joue donc son infime chance et quand il perd, il n’est pas déçu par la formule. Il se résigne en estimant avoir eu de la chance d’avoir pu tenter sa chance, d’avoir pu jouer à fond son fantasme.
Rien ne déçoit moins que la politique du Loto. J’ose dire politique car pour certains d’entre nous, le A, le B jusqu’au Z de leur vie, tout passe par le Loto ou le machin qui se gratte. Presque tous perdent, mais aucun ne se plaint, tous en redemandent. Aucune déception n’attend les perdants, même pas ceux qui ont misé leur dernière chemise.
Le libéralisme revient à une sorte de Loto où il s’agit tout de même de travailler, de ruser, de jouer, d’opérer, de manoeuvrer, de risquer... (avec des chances de réussite supérieures au Loto). Et il dit clairement, comme au Loto, que la réussite n’est pas donnée à tout le monde. C’est parce qu’il colle au fantasme de la réussite personnelle, que même s’il laisse l’écrasante majorité des expérimentateurs sur le carreau, il a encore des adeptes depuis la nuit des temps.
Le jour où les gens ne joueront plus au Loto, au tiercé ou à la bourse, vous pourrez considérer que le libéralisme a déçu tout le monde. En attendant, il plaît visiblement, malgré le grand nombre de gamelles.
L’échec au jeu du Loto, bien que très fréquent, passe très bien car on est entouré de perdants. L’échec au jeu du libéralisme passe nettement moins bien, il faut le dire. Car c’est un jeu où après avoir tenté sa chance, on se retrouve parfois au tapis en étant entouré de gens qui ont réussi. On se sent nul.
Il reste que réussir personnellement doit aussi s’accompagner d’une part de bras tendu aux autres, d’une part de magnanimité et de partage. Et puis chaque vainqueur peut et doit se dire que sa réussite tient pour une part à la chance, au pur hasard. Enfin, chaque vainqueur le sait, sa réussite peut aussi tenir à des manoeuvres peu chrétiennes voire diaboliques et méchantes.
C’est pourquoi, bien que le libéralisme tienne très bien la route sur le plan technique et individuel, il doit s’accompagner d’une dose d’humanisme ou de rédemption. C’est bien entendu la religion qui peut constituer le support rhétorique à cet humanisme mais c’est aussi une philosophie comme celle de Victor Hugo, c’est aussi en matière écomonique une proposition à la Proudhon et encore en matière de rhétorique politique, les formules socialistes et communistes.
En somme, une partition libérale éclairées aux lanternes de Hugo, d’Erasme, de Proudhon, de Marx, de Camus et maintenant de Hulot, ca donnerait un résultat à la fois viable et moral.
Le fantasme où chacun, même s’il ne fout rien, disposerait d’un toit et d’une poule au chaud, ne tient pas. Alors que la réaction positive à l’appel de l’Abbé Pierre, dans un contexte libéral, est viable.
05/12 13:01 - Gerard Lucon
@sallabil, incroyable, quel esprit d’à propos, j’en reste pantois ! vous (...)
03/12 21:07 - bernard29
à Philou. qui vous dis que j’attends quelque chose du PS ? parce que je soutiens (...)
02/12 18:54 - Salsabil
02/12 18:38 - Gerard Lucon
j’ai toujours considere le fils « le diner de cons » comme un film pour macho ... enfin (...)
02/12 18:24 - dume
@ django. Vs dites faire confiance à JLM, bien. Que fait JLM en ce moment par rapport à son (...)
02/12 17:50 - JJ il muratore
Chère Ariane. Oui la Providence peut permettre ici ou là une rencontre heureuse. Entre deux ou (...)
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