Bonjour. L’erreur c’est de vouloir conclure : non, les riches n’ont pas gagné la partie même s’ils sont en passe de gagner la guerre des classes, mais ce sera au mieux une victoire à la Pyrrhus.
Vous écrivez en introduction, je cite : « Pour beaucoup, l’analyse de Marx paraît dépassée. »
Ce n’est pas du tout le cas pour Frédéric Lordon qui renouvelle la lecture de Marx mais aussi celle de Spinoza dans son très bel ouvrage qui tient davantage de la philosophie que de la politique ou l’économie, quoique : « Capitalisme, désir et servitude » (ed. La fabrique).
Sur Ford, Keynes et autres : Selon moi, le keynésianisme c’est du fordisme perverti. Et la séparation de la banque et des Etats, cette version libérale de la séparation des églises et de l’Etat, a achevé de tuer le fordisme : aujourd’hui, la cohabitation d’un pouvoir bancaire privé en situation de monopôle dont les prérogatives et privilèges sont garantis par l’Etat (ou l’UE) est le fin du fin en matière de ce qu’il convient d’appeler, n’ayons pas peur des mots, le fascisme.