pour ceux que cela interesse :
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Il fallait vraiment chercher, le samedi
27 novembre, pour savoir que les électeurs islandais étaient appelés à
élire leur Assemblée Constituante.
523 candidats
s’étaient portés candidats pour être membres d’une assemblée de 25 à 31
constituants élus au suffrage universel direct et représentant les
320000 habitants de l’île.
Une première pour les
islandais qui s’étaient contenté de « déroyaliser » la Constitution
danoise après la déclaration de leur indépendance en 1944.
On avait presque
oublié l’effondrement économique de l’île, l’année qui a suivi le krach
boursier de New York en 2007 et la faillite des trois principales
banques islandaise en défaut de remboursement de leurs clients
britanniques et hollandais.
S’en étaient suivis une chute du niveau
de vie de la population, la nationalisation de ces banques, de nouvelles
élections générales, la succession de gouvernements à majorité
gauche-vert et d’interminables négociations avec les institutions
bancaires internationales.
Tout cela sans pour
autant satisfaire les citoyens islandais qui se prononcèrent par
referendum contre tout remboursement des dettes des banques dont les
dirigeants étaient poursuivis pour fraudes et enrichissement illicites.
Plusieurs thèmes sont
maintenant proposés au débat des constituants, correspondant aux sujets
les plus fréquemment évoqués, même si cette Assemblée Constituante peut
aussi se saisir de thèmes supplémentaires.
En particulier, seront soumis à la décision de cette Assemblée :
- les bases de la constitution islandaise et ses concepts fondamentaux ;
- l’organisation des branches législatives et exécutives et les limites de leurs pouvoirs ;
- le rôle et la place du Président de la République ;
- l’indépendance de la magistrature et leur surveillance des autres détenteurs de pouvoirs gouvernementaux ;
- les mesures pour les élections et les circonscriptions électorales ;
- la participation des
citoyens au processus démocratique, y compris l’organisation de
référendum, y compris un référendum sur une loi constitutionnelle ;
- le Transfert des pouvoirs souverains aux organisations internationales et conduite des affaires étrangères ;
- les affaires environnementales, y compris la propriété et l’utilisation de ressources naturelles.
Il s’agit donc de l’élaboration d’un nouveau contrat social et, pour un
tel objectif, il faut, ce que beaucoup ici semblent ignorer, la
participation de toute la nation.
Aujourd’hui où,
partout en Europe, les parlements sont soumis aux chantages
d’institutions essentiellement soumises aux intérêts financières pour
voter des plans de rationnement des populations et de pillage des fonds
sociaux et publics, où on donne de plus en plus le pouvoir à ceux qui
amplifient les dégâts en profitant d’un système de privilèges et
d’inégalités, cet évènement indique, une fois encore, que seule la
souveraineté du peuple permettra de trouver une issue politique à la
crise économique et sociale.
Pas étonnant, alors, que l’affirmation de ce principe par les Islandais se heurte à un profond silence.
Source :
http://www.pouruneconstituante.fr/spip/spip.php?article349
[Merci à André Bellon] ..... ;