De même que le nombre d’étrangers vivant en France est stable depuis trente ans, en dépit de l’entrée annuelle de 200.000 nouveaux arrivants, et grâce au miracle de la naturalisation.
C’est la confusion classique et fallacieuse : immigré=étranger. En réalité la majeure partie des immigrés légaux obtient à la longue la nationalité française alors qu’une partie des étrangers est née en France :
- immigré : personne née étrangère hors du territoire
- étranger : personne de nationalité étrangère
Par définition donc - qui n’est pas de la xénophobie mais un objet juridique et statistique - un immigré reste immigré toute sa vie, sauf s’il retourne dans son pays d’origine. De fait, il y a en France 5 millions d’immigrés (dont 2 millions naturalisés) contre 3,5 millions d’étrangers (dont 500.000 nés en France donc qui ne sont pas des immigrés). Ensuite près de 100% des enfants d’immigrés et d’étrangers soit 5 millions de personnes supplémentaires obtiennent la nationalité française par le droit du sol sauf s’ils la refusent (de fait le nombre d’étrangers nés en France n’est qu’un stock d’attente car il ne varie pas). Enfin, comme en 1990, le nombre d’étrangers était de 3,6 millions de personnes (pour 4 millions d’immigrés), et qu’entre temps il est entré 2,5 millions d’immigrés légaux supplémentaires, ça signifie que quasiment tous les immigrés légaux finissent par être naturalisés (de fait, il y a 120.000 naturalisations par an pour 120.000 nouveaux immigrants légaux).
Le problème c’est qu’en France, les statistiques sur l’origine ethnique des personnes sont interdites ce qui biaise totalement le débat à l’avantage des immigrationnistes qui font une distinction entre immigrés et français et confondent immigrés et étrangers.
Un exemple significatif de ce discours mensonger, c’est le taux élevé de mariages mixtes qui serait un marqueur de l’intégration alors qu’il n’est que la conséquence de la définition administrative du mariage mixte : union entre un(e) Français(e) et un(e) étranger(e) (impossible de faire autrement puisque les statistiques ethniques sont interdites). Donc le mariage d’un immigré ou d’un enfant d’immigré titulaire de la nationalité Française avec une personne qui ne l’a pas est de fait un mariage mixte y compris s’ils ont la même origine ethnique, ce qui recouvre dans la réalité au moins 80% des cas (au passage ça contribue à naturaliser automatiquement 20.000 personnes de plus par an dont la moitié venant d’Afrique du Nord).