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Commentaire de logan

sur Quand les médias nous mentent sur le Bankrun


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logan 8 décembre 2010 23:18

Et vous sur quoi vous basez vous pour dire que ce n’était pas un flop ? Franchement, plutôt que de vous imaginer un succès qui aurait été dissimulé, et encore pire des effets qui ne se feraient sentir qu’après plusieurs semaines, ben voyons, pourquoi ne pas reconnaître que finalement les gens ne se sont pas mobilisés autant que vous l’espériez ?

Cet épisode devrait permettre à tous ceux qui ont ces derniers jours donné des leçons de « comment faire une révolution » d’acquérir un peu plus d’humilité. Ce que vous venez d’entrevoir, c’est que peu importe l’objectif, il est très difficile d’arriver à mobiliser beaucoup de gens, cela devrait vous faire prendre conscience que cela n’a jamais été l’objectif visé le problème contrairement à ce que vous avez affirmé jusqu’ici.
Le rouleau compresseur idéologique et médiatique qui est venu percuter de plein fouet cette initiative est exactement le même qui s’abat sur toute initiative révolutionnaire et dissidente, quelle qu’elle soit. Vous devriez prendre conscience que finalement tous ces partis politiques dis révolutionnaires que vous avez accusé d’incompétence ou de faire le jeu du pouvoir en n’ayant pas choisit la « bonne » méthode ne s’en tirent pas si mal finalement quand eux ils arrivent à mobiliser 3 millions de personnes dans la rue, quand ils arrivent à mobiliser le double de personnes dans les urnes.

Cela devrait vous enseigner que finalement toute initiative est vaine si au préalable vous n’avez pas su combattre cette pensée unique et gagné les esprits de suffisament de monde, qu’il n’existe pas de meilleure méthode qui permettrait de mobiliser plus de monde à part celle qui consiste à défendre des idées, à essayer de convaincre les gens, et à se battre contre les mensonges des pouvoirs en place. Même un simple geste comme retirer son argent, si les gens ne sont pas convaincus que c’est la chose à faire, ils ne le feront pas, ce n’est pas la difficulté de l’action demandée qui est en cause, c’est bien les idées qui animent les gens.

Par contre, dans un sens c’est vrai finalement toutes les façons de faire la révolution ne se valent pas.
Détruire le système peut apparaître parfois quand on est désespéré comme l’horizon des choses. Mais il y a toujours un après. Et après ? On fait quoi ? Imaginons qu’on réussisse à bloquer le système bancaire ? Et après ?
Qu’est ce qui pourrait bien nous assurer qu’une fois le système détruit, quelquechose de meilleur vienne le remplacer ? Qu’est ce qui nous garantit que cela ne sera pas pire ?
Croyez vous que les révolutionnaires français pensaient que 10 ans plus tard la révolution accoucherait d’une dictature militaire et d’un empire français ? Croyez-vous que les révolutionnaires russes pensaient que 15 ans plus tard leur révolution mènerait à l’une des pires dictature totalitaire que notre Histoire est connue ?
On ne peut pas juste faire la révolution, il faut penser à après, à ce qu’on peut bien construire après, à comment il faut s’y prendre pour ne pas répéter les mêmes erreurs que par le passé, à comment se protéger contre toute dérive dictatoriale. Bref il faut toujours penser à une solution politique.
Et c’est ce que font les partis politiques que pourtant vous rejetez ...

Alors comme finalement c’est exactement le même problème et la même difficulté à mobiliser suffisament de gens pour faire tomber les banques qu’à convaincre suffisament de gens pour voter pour un parti politique qui démentelera le système bancaire pour construire autre chose à la place, soyez intelligents, et comprennez que c’est en se rassemblant ensembles dans des partis politiques, et en luttant ensemble contre la pensée unique, qu’on arrivera à convaincre suffisament de gens, malgré le rouleau compresseur médiatique économique et médiatique qu’il peut y avoir en face
Nous n’avons pas le choix, on ne changera jamais rien sans les affronter et sans les battre, alors autant le faire de façon constructive, et ensemble, plutôt que chacun dans son coin de manière désordonnée et en défendant des initiatives destructives et donc inutiles.


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