Complété par Le Parisien, ce qui fait que la somme de dépassement serait encore plus importante si on ajoute les 8 millions de francs en liquide pour cette société. Cela devient faramineux, près de 20 % de dépassement :
A son domicile, ils tombent sur Olivier Michaud, alors conseiller municipal RPR de Vaucresson. Propriétaire d’hôtels à Paris et d’une société de sécurité, Olivier Michaud reconnaît avoir reçu 1 million de francs (152 449 ?) de Mickey. Mais, selon l’élu qui affirme avoir tout ignoré de l’origine des espèces, ces fonds auraient été utilisés lors de l’achat d’un hôtel dans le XVII e arrondissement. La sécurité payée en espèces Au cours de sa garde à vue, Olivier Michaud préfère jouer cartes sur table avec les policiers et leur révèle « spontanément » l’existence d’un compte en Suisse. Il explique aussi que des espèces ont été déposées sur ce compte, mais sans rapport, dit-il, avec Mickey. « L’origine ? » demandent les policiers. « J’ai reçu cet argent rue de Grenelle, au QG de campagne d’Edouard Balladur », explique l’élu RPR, chiffrant à 9 millions de francs (1,37 million d’euros) le montant des fonds mis à sa disposition. C’est donc ce passage du procès-verbal qui a été transmis en avril 1998 au parquet de Paris. Effectivement chargé de la sécurité de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, Olivier Michaud a expliqué à la police que la société OST, chargée de la protection des meetings, avait reçu, d’abord en chèques, 3 millions de francs (457 347 ?), et que 6 autres millions (914 694 ?) lui avaient été remis en espèces pour des opérations de sécurité. L’enquête actuelle tendrait à montrer qu’une partie de ces 6 millions auraient effectivement servi à verser des extras à des agents chargés de la sécurité des meetings. « J’ai reçu ce monsieur Michaud trois ou quatre fois, nous a confié en 1998 René Galy-Dejean, l’ancien trésorier de la campagne, mais uniquement pour lui remettre des chèques, jamais d’argent liquide. » Dans un communiqué, Edouard Balladur a déclaré hier qu’il « aura l’occasion de confirmer que l’ensemble des opérations de sa campagne présidentielle s’est déroulé conformément au droit ».