Les dessous de la finance sont infiniment plus sombres que la description qu’en donne cet article.
Par ailleurs, ce n’est pas qu’il s’agisse d’une
« impuissance flagrante des institutions bancaires à encadrer les pratiques ».
C’est que, par essence, les institutions bancaires sont absolument
incapables de se réguler elles-mêmes ; gérées par des individus
déréglés, elles sont le dérèglement même ; les banques et les banquiers
ne sauraient pas plus s’autoréguler qu’un chihuaha ne saurait de
lui-même ouvrir la porte de l’appartement de sa maîtresse pour aller
faire ses besoins à l’extérieur.
Analogiquement, l’estomac, c’est
tout ce qui concerne l’économie (« le serpent monétaire ») ; la tête,
c’’est le politique. Ce qui reste actuellement de cette société
européenne qui est entre les mains de bonimenteurs de foire ressemble à
un poulet à qui l’on aurait coupé la tête : il reste vivant pendant
quelques secondes, courant frénétiquement dans tous les sens, puis
s’écroule, mort.
L’ancienne noblesse, la ,noblesse d’épée,
méprisait les boutiquiers, les banquiers, les financiers, les self-made
men, les parasites, que, de son côté, le peuple envieux tenait en haute
estime. Au début du treizième siécle, Philippe IV de France, seul
habilité à battre monnaie - seul le roi était habilité à battre monnaie
- , les chassa du royaume, qu’ils menaient à la ruine, comme ils mènent
aujourd’hui la France à la ruine.
A ces cerveaux de poulets qui,
abusés par la propagande de la haute finance apatride, se plaisent à
voir des « néo-féodaux » partout, il faut peut-être rappeler que c’est
après 1789, plus exactement sous Napoléon 1er, que la France est devenue
créancière des banques et que, donc, elle a perdu de facto sa
souveraineté ; le régime démocratique et franc-maçon que ce pays subit
depuis deux cent ans n’a fait qu’entériner cette perte de souveraineté.
Les dessous de la finance sont beaucoup plus troubles que la description qu’en donne cet article.