Votre question est a mon avis sans objet . Les agences ne travaillent pas pour les Etats mais pour les prêteurs. Je suis un individu X, j’ai des économies, je veux les placer avec autant que faire se peut pas trop de risques et quelques revenus. Je regarde les évaluations de specialistes pour me faire une idee.
Le spécialiste en question évalue le comportement fiscal et financier d’un état. Il constate que celui ci sort beaucoup plus d’argent qu’il n’en rentre, s’endette de plus en plus, cela inquiète les préteurs qui se demande si il pourra toujours rembourser. Le risque s’accroit. Le pays doit proposer des intérêts plus élevé pour obtenir des prêts. Dans l’arbitrage entre risque et revenus, chaque prêteur fait son propre calcul et achète ou pas de la dette de ce pays.
Il n’y a rien d’antidémocratique la dedans. Le fait d’être un état ne donne pas le droit d’emprunter sans limite, sans donner de garanties, et sans assurer un remboursement a qui que ce soit d’autre que ses propres citoyens, car alors, les états des ressortissants spolies pourraient bien s’indigner qu’un autres état vole de l’argent qu’ils auraient pu voler eux même le cas échéant, ou si il s’agit d’État un tant soit peu libéraux et démocratique, que l’on spolie leurs ressortissants.
Les états eux mêmes peuvent souhaiter être noté pour inspirer confiance aux préteurs en leur proposant une appréciation extérieure a priori plus indépendante.
Maintenant, dans une approche naïve du capitalisme, on peut se demander si certaines agences, par malignité, ne chercheraient pas a manipuler les évaluations pour nuire a des états qui ne leur plaisent pas. Connaissant la nature humaine, on ne peut entièrement l’exclure. Mais ce serait faire l’hypothèse qu’elles sont prêtes a perdre de l’argent et a en faire perdre a leurs clients et a perdre leur réputation qui est leur fond de commerce, pour le plaisir de faire la morale a un état. Ce serait bien méconnaitre leur principal motivation qui est quand même, suivant ceux la même qui porte en général ces accusations,« la course effrénée au profit »
Enfin, il est assez simple pour un état d’échapper aux « dictat » des agences, qui est en realite le dictat des prêteurs. Ne pas s’endetter. C’est bien parce qu’ils depensent un argent qui ne leur appartient pas qu’ils sont tenus de rendre des comptes.