Comme l’écrivait de Gobineau, les Asiatiques sont la matière première
dont rêve toute bourgeoisie, tout régime bourgeois. De là, la très bonne
note décernée au système éducatif sud-coréen par l’OCDE, dans le
rapport duquel il n’est naturellement pas fait mention d’une des autres
spécificités de ce système et, en général, des systèmes éducatifs
asiatiques : les dessous de table versés par les parents d’élève aux
enseignants du primaire et du secondaire pour s’assurer que leurs
bambins réussissent leurs QCM, dessous de table tellement élevés qu’il
n’est pas rare qu’un enseignant de primaire gagne plus qu’un
universitaire. L’éducation, pour les Asiatiques comme pour les Yankees,
est un business et l’a toujours été.
Il me semble qu’on
comprendrait mieux la récente hausse subite des frais d’inscription
universitaires au Royaume-Uni, si on la replaçait dans dans le contexte
d’une forte hausse des inscriptions d’étudiants asiatiques dans les
universités britanniques depuis le début des années 2000. Voilà en effet
des étudiants pour qui payer 10 000 euros de frais d’inscription
universitaire par an n’est vraiment pas un problème. Les universités
britanniques en ont pris acte, d’autant plus qu’elles ont perdu une
bonne partie de leurs investissements en 2008 dans la débacle financière
islandaise et que, par conséquent, elles aspirent à « se refaire ».
Ce
sont les Chinois, deux mille ans avant notre ère, qui, les premiers,
ont fait des diplômes un passage obligé vers les plus hautes fonctions
de l’État ; Il a fallu attendre le siècle bourgeois, le dix-neuvième,
pour que, en Europe, s’impose cette idée saugrenue selon laquelle la
capacité d’un individu à diriger un pays serait déterminée par
l’obtention de diplômes. Depuis, l’Europe a rattrapé le temps perdu et
la « diplômite » est une des principales maladies qui affectent les
esprits occidentaux. D’autre part, les diplômes - comme les Chinois le
savent depuis longtemps - ça s’achète : il suffit d’en avoir les moyens.