Marine Le Pen surfe sur la légitime colère des gens face aux dégâts de la mondialisation, en procédant, comme toujours à l’extrême-droite, par des amalgames populistes et démagogiques, voués à désigner des boucs émissaires, comme toujours en temps de crise.
Elle entretient l’amalgame facile ; mondialisation-invasion ; qui n’a strictement rien à voir avec la réalité de la mondialisation, qui est une dictature qui ne s’impose pas du tout physiquement, mais par le biais des processus économiques, et financiers.
Bref, elle n’apporte aucune vraie réponse aux dégâts de la mondialisation, elle en rajoute même, en désignant de faux responsables.
Que les rues soient interdites aux pratiques de n’importe quelle religion, et de l’islam en l’occurence, est la moindre des choses ; c’est le respect de la loi Républicaine.
Il appartient aux élus de la faire respecter.
Une fois ceci réalisé, qui peut imaginer que cela changera quoi que ce soit aux VRAIS problèmes de la mondialisation néolibérale ; à savoir l’aggravation des inégalités, le règne absolu du dieu-argent, de la spéculation, la dictature des mafias bancaires et financières sur l’ensemble de l’économie, des états, des citoyens ?
Qu’est-ce que vous voulez que les banksters en aient à foutre qu’un, voire plusieurs, voire tous les pays comporte(nt) quelques milliers d’immigrés en plus ou en moins, qu’ils fassent leurs prières dans la rue ou dans leurs garages ?
C’est à l’aune de l’analyse, et de l’efficacité des solutions préconisées à ces VRAIS PROBLÈMES que se juge un discours et un programme politique ; le reste, c’est démagogie et enfumage.
Marine Le Pen, et son parti avec elle, n’offrent aucune réponse à ces vrais problèmes ; le malheur, c’est que les autres partis dits « de gouvernement » (de droite, on le sait, et de gauche, hélas) non plus ; d’où l’exaspération des Français, sur laquelle le Front peut surfer ; dans ce sens là, effectivement, l’absence de propositions radicales des partis de responsabilités offre un boulevard au populisme démagogique du Front National.
Ce qu’il faut savoir, analyser, démontrer, et expliquer, c’est que ce boulevard se termine en impasse ; dead end, comme disent les anglo-saxons...