M. Dalmas,
puisque vous ne jugez pas utile de me répondre, et parce que j’ai
été trop court, je vais en remettre une couche.
Vous voulez critiquer les libéraux. Bien. C’est votre
droit. Problème : vous ne comprenez pas bien leurs idées. Vous
prétendez en effet qu’un de leur argument "est bien pratique pour
justifier l’idée que l’Etat (garant de la loi) n’est pas
nécessaire au bon fonctionnement des sociétés humaines". Or si
vous aviez fait l’effort de cliquer jusqu’à wikipedia vous sauriez que
la doctrine libérale veut préserver un Etat garant de la loi, et de
son application.
Qu’à cela ne tienne, la critique sera facilitée en confondant
libéralisme et darwinisme social, confusion complètement erronée,
bien sur. Darwinisme social qui, selon vous, prétends que "c’est par la
concurrence [] que nos sociétés humaines [] pourront se
développer", alors qu’il s’agit d’une théorie qui tente d’expliquer
la réussite sociale par l’hérédité.
Et qu’allez vous utiliser pour démonter tout ce fatras ? La théorie de
l’évolution, bien sur ! J’ai montré ci-dessus comment vous la
maltraitez. Non content de cette trahison, vous critiquez ceux qui
l’emploient (selon vous) sous prétexte qu’elle "date quand même du
XIXe siècle ! Et ils se disent modernes !" Avec cet argument, il ne
faudrait pas lire l’Illiade... La faute de Darwin serait donc de ne pas
vous avoir attendu pour être un génie.
Bref, vous critiquez un théorie que vous ne connaissez pas, en la
maquillant en une théorie que vous ignorez, et en utilisant une
théorie que vous ne comprenez pas.
Ah oui, vous utilisez aussi votre science anthropologique (innée ?), pour
affirmer par exemple que l’"idée selon laquelle les hommes
s’entendraient ensemble de manière « naturelle » est tout
bonnement stupide". L’homme ne serait donc pas une espèce sociale,
n’aurait pas vécu en tribus de chasseurs-cueilleurs, et n’aurait pas
développé le langage (pour s’entendre, justement).
Et c’est vous qui parlez de « poudre aux yeux » ! En fait, c’est Demian West
qui a raison : il s’est arrêté à la photo racoleuse que vous avez
jointe à votre article. Votre pensée ne vaut guère mieux.