Je ne parle pas d’une décroissance généralisée mais de certains secteurs d’activité, tandis que d’autres seront en croissance.
Ce que vous ne voyez pas, c’est que le niveau de vie d’une partie de plus plus nombreuse de la population baisse depuis une quinzaine d’années. Jusqu’à maintenant ce phénomène concernait essentiellement les classes populaires qui ne profitaient pas du tourisme de masse et des sports d’hivers, à présent ce phénomène s’étend aux classes moyennes et il va s’amplifier dans les années à venir donc elles vont devoir renoncer progressivement aux activités jugées non indispensables ce qui entraînera de fait leur décroissance.
J’ai noté par exemple que cette année, la vente de jouets de Noël a diminué (2,5%) pour la première fois depuis des décennies. La crise que nous vivons est en réalité une crise de notre modèle économique fondé sur le crédit qui n’est qu’une anticipation de la croissance future. Reconnaître ou constater qu’il n’est plus possible d’augmenter le crédit (ou la dette) revient à reconnaître que la croissance qui s’appuie dessus n’est plus possible, or ce constat est désormais partagé par tous quoique peu en ont tiré les conséquences.