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Commentaire de Ontologiae

sur La concurrence, une nécessité naturelle ?


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Ontologiae 3 janvier 2007 17:51

Article intéressant, touchant une des axiomatiques du libéralisme et du néolibéralisme.

Je reprend les critiques de Thierry, plus bas. J’ai en effet l’impression que vous comprenez mal, vous aussi, les mécanismes de sélection Darwinien.

En informatique, on utilise des mécanismes de pression évolutive afin de faire évoluer des animaux virtuels et autres algorithmes. On y découvre que la sélection Darwinienne intervient comme le précisait Thierry au niveau du gène. Personnellement, je pense qu’il intervient aussi à plusieurs autres niveau, du moment qu’il y ait un mode d’expression des gènes basé sur un métalangage. Le langage génétique (basé sur les codons ACTG) permet de coder diverses synthèses protéiques. Il s’agit d’un métalangage du fait qu’il exprime un « objectif » (une protéine déterminé) indépendament de son objectif, tout en codant les moyens de sa propre lecture (eh oui, le code génétique permet de « générer » des cellules, elles mêmes capable d’effectuer des synthèses protéiques par lecture du code, ça se mort la queue). On a donc un système complexe à multiple niveau, avec possibilités d’interaction entre chaque...

La coopération ? Il s’agit d’un comportement émergent correspondant à un équilibre entre les intérêts individuels des membres d’une espèce (ie. Transmettre son patrimoine génétique : nos gènes se servent de nous), et survie du groupe, permettant à chacun de trouver son bonheur. La coopération émerge chez les hémynoptères sociaux (les insectes sociaux quoi) et chez les vertébrés, le plus souvent. Beaucoup de mammifères coopèrent en formant des structures sociales complexes assurant leadership et répartition des tâches.

(Lire : http://www.eyrolles.com/Sciences/Livre/9782804134426/livre-les-societes-animales.php?xd=7262d121005c9b6c2db64122b5094655 )

Autre chose, la morale émerge elle aussi par sélection darwinienne, en permettant une coopération plus efficace ; il faut donc toujours faire très attention quand on l’invoque. La morale émerge à mesure que les capacités cognitives d’empathies augmentent. (Lire : http://www.tv5.org/TV5Site/litterature/critique-111-frans_dewaalle_singe_en_nous.htm )

Bref, je m’écarte.

L’erreur des libéraux et néo-libéraux est justement de ne pas comprendre que c’est justement la sélection darwinienne qui a sélectionné la solidarité. Ils n’en n’ont retenu que l’aspect « loi de la jungle ».

Plus généralement et plus fondamentalement, le débat revient toujours au même dileme :

Les systèmes sociaux sont-ils déterminés par des paramètres macro (population, culture, climat, structures sociales) comme le pensent les déterministes, ou sont-ils la superposition d’individualités (l’individualisme méthodologique ou réductionnisme), dont la somme compose la société, comme le pensent les néolibéraux (tatcher a dit « There’s no such thing as a society ») ?

Dans le cerveau d’un néolibéral, l’évolution de la société par décision collective n’existe pas et n’est pas pensable, car il ne peut émerger de structure supérieur à la somme des individus par leurs action concertés (alors que la théorie de la main invisible sous tend, au fond, le contraîre)


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