Il suffit de lire les chiffres pour comprendre les besoins de la BCE. Ses comptes affichent un montant de capital souscrit de 5,8 milliards d’euros pour un total de bilan de 138 milliards d’euros, et encore, ces données remontent à fin 2009, avant que la BCE ne se lance dans des opérations de sauvetage.
Le ratio de levier financier s’élève donc à 24, score que l’on jugerait dangereux pour une banque commerciale et qui est à peine inférieur… à celui qu’affichait Lehman Brothers avant d’imploser.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/12/15/les-banques-centrales-des-pigs-doivent-se-recapitaliser-sans-tarder_1453711_3234.html
En clair : avec seulement 5,8 milliards d’euros de capital, la Banque Centrale Européenne a prêté 138 milliards d’euros. Son ratio de levier financier atteint le niveau ahurissant de 24 ! Avec seulement 1 euro de capital, la BCE a prêté 24 euros !
Ces données remontent à fin 2009.
Et fin 2010 ?
Où en est la BCE fin 2010 ?
A combien s’élève son ratio de levier financier ?
En tout cas, la situation de la BCE est à ce point désespérée que jeudi 16 décembre, les dirigeants de la BCE vont aller à Bruxelles mendier auprès des chefs d’Etat et de gouvernement.
Les dirigeants de la BCE vont implorer les chefs d’Etat et de gouvernement :
« Nous avons fait le sale boulot : nous avons racheté des obligations pourries, que plus personne ne veut ! Nous avons racheté des obligations pourries de l’Etat portugais, de l’Etat irlandais, de l’Etat italien, de l’Etat grec, de l’Etat espagnol ! Et maintenant, nous sommes en faillite ! Vous devez nous recapitaliser ! Vous comprenez, la Banque Centrale Européenne est TOO BIG TO FAIL ! »
Comme d’habitude, les chefs d’Etat et de gouvernement vont renflouer une banque en faillite avec l’argent des contribuables.
Cette fois, les contribuables européens vont payer des milliards d’euros pour recapitaliser la Banque Centrale Européenne.
Mais à part ça, c’est toujours la même chanson : recapitaliser une banque en faillite avec l’argent des contribuables.
Comme d’hab.