L’auteur écrit :
"Les Etats-Unis fonctionnent avec le dollar alors que ses Etats n’ont pas
le même dynamisme économique et qu’à peu de choses près, le Montana et
la Californie sont aussi éloignés que l’Allemagne et le Portugal.
L’argument d’un euro discrédité par les différentiels économiques ne
tient pas. Aussi je me contente d’affirmer haut et fort que la sortie de
l’euro serait désastreuse et donc, la plus inquiétante des conneries
qu’on a vue en Europe depuis le traité de Versailles signé après
l’armistice de 1918."
Ce serait peut-être pertinent comme analyse, si elle ne reposait pas sur un sophisme d’omission. En effet, pour établir correctement sa comparaison entre la situation du dollar et de l’euro , il eut fallu considérer premièrement que le dollar est l’étalon sur lequel s’appuie l’euro ainsi que les plus importantes devises du monde (livres, yen, ...), et deuxièmement, que de ce fait, le rôle (et le droit) de créer la monnaie (c’est-à-dire faire tourner la planche à billets et contrôler la valeur de la monnaie) revient à la Fed, seule détentrice de ce droit.
Ainsi, il est loisible aux USA - via la Fed - de contrôler leur monnaie - et au delà, d’interférer avec celles de tous les autres. Il n’en va absolument de même de l’euro. La meilleure preuve en est les récents emprunts que la BCE a fait à la Fed.
De là, toute la rhétorique de l’auteur tombe à l’eau et se retourne contre lui. Aussi je me contente d’affirmer haut et fort que la création de
l’euro a été désastreuse et donc, la plus inquiétante des conneries
qu’on a vue en Europe depuis la signature de la loi « Rothschild » par Pompidou en 1973.