.
« Les recherches sur le cerveau ont tant progressé que la conception de l’homme en est bouleversée : le corps ne serait plus qu’une machine,les sentiments (amour,désir), les créations (poésie) une question d’hormones et connexions nerveuses, et l’activité psychique (rêves, inconscient, symptômes) à discipliner par de bons médicaments. Eternel débat corps/esprit que les neurosciences invitent la psychanalyse à remettre sur le métier, avec cette question :peut-il y avoir deux approches contradictoires d’un même phénomène ?
Opposition infondée qui doit sa force à une méconnaissance des processus cérébraux et de la vie psychique. Puissance psychique et potentialités du corps : la psychanalyse a toujours subverti cette opposition grâce à la découverte majeure de la pulsion, qui anime le psychisme en même temps qu’elle intègre le somatique, invalidant toute opposition entre mental et cérébral.
Et c’est sans l’avoir cherché que les neurosciences montrent comment le langage modélise le corps. Cette mise en tension du corps par le langage est si importante que nombre de résultats de la neurophysiologie ne peuvent être interprétés sans la psychanalyse, et une question aussi essentielle que la conscience, par exemple, demeure insoluble sans le concept d’inconscient. »
C’est la 4ème de couverture de l’excellentissime travail de Gérard Pommier :
-Comment les neurosciences démontrent la psychanalyse-
qui me semble compléter de manière intéressante ce non moins excellentissime article.