Finalement tous les partis politiques défendent la laïcité, mais ce mot n’a pas la même signification pour eux quand il concerne l’islam.
Entre ceux qui souhaitent que l’islam s’exerce uniquement dans la sphère privé. Il s’agit là d’une attitude plutôt tolérante, mais qui comporte certaines contradictions puisqu’elle admet que des comportements privés, pouvant être jugés parfois repréhensibles aux yeux de la loi soient malgré tout acceptables, du moment qu’on les voit pas.
Entre ceux qui souhaitent un islam modéré, c’est-à-dire que les musulmans abandonnent des pratiques contraires aux valeurs (présumées dans certains cas) de la république, mais continuent à pratiquer leur religion.
Entre ceux qui pensent qu’il ne peut pas y avoir d’islam modéré, que cette religion renferme en soi tous les germes du radicalisme, et pour qui donc la solution sera donc de convertir tous les musulmans, de leur interdire de pratiquer leur religion, ou éventuellement de les renvoyer chez eux..
Sans oublier d’autres variantes conjuguant certains aspects de ces trois approches.
Quelle que soit la solution adoptée, l’aspect social du problème est évacué et le pourquoi du repli identitaire des musulmans n’est pas abordé.
Finalement, en faisant primer le principe de laïcité, on choisit la répression. Seul le degré variera d’une solution à l’autre. Mais il faudra aussi être plus clair : A partir de quel moment sera-t-il décidé que la manifestation d’une appartenance religieuse est une agression pour des laïcs ? Comment tenir compte de toutes les sensibilités personnelles ?
Faudra-t-il interdire les barbes aux musulmans ? Les papillotes aux juifs ? Le port d’une croix autour du cou etc etc. Jusqu’où devra-t-on aller pour défendre la laïcité, et à quel moment sera-t-elle satisfaite ?