Le négateur nié
Moi je suis né par hasard et pour rien, me revendiquant athée, agnostique, qui souhaite la disparition de toutes les chimères irrationnelles indignes d’un vrai civilisé, à savoir, dieu, transcendance, esprit, amour, qui ne sont que le fruit de sécrétions hormonales et de rouages neuronaux dont seuls des fous, des fanatiques, des arriérés primitifs et des rêveurs complaisants peuvent encore croire sérieusement ; croyant qu’il n’existe qu’un monde de forces, de particules et d’ondes et que tout peut s’expliquer par des lois immuables auxquelles ces forces aveugles et non conscientes obéissent ; que la vie et les êtres vivants ne sont qu’un épiphénomène, une complexification des forces naturelles et que c’est les organes qui fabriquent les émotions, la pensée ; pose et prétend (bien que n’étant qu’un rien né du chaos) expliquer le monde et ma propre condition.
Mais, rien, ne peut rien expliquer, n’étant rien, son explication n’est qu’un épiphénomène probabiliste, une sécrétion hormonale, une fiente de pigeon, un battement d’aile de papillon ou une fluctuation des vents solaires. Je ne suis rien et pourtant je joue encore au démiurge en prétendant expliquer quelque chose ! Mais taisez-vous donc, rien, car en niant le négateur on nie la négation et pourtant en niant on affirme encore qu’on n’est pas rien. Car rien ne peut exister et certainement pas affirmer qu’il est rien.
Fondement du réel
La Conscience fonde les preuves et non l’inverse. On ne peut la prouver car qui prouve quoi, si ce n’est la Conscience, principe ultime et fondement des preuves et du réel. Tout est réel s’il est vu par la conscience. Mais il existe diverses formes de réel : la veille qui est le réel commun à un groupe de sujets limités (dit univers par les humains), le réel noétique du domaine du rêve et individuel, et le réel de l’absence de conscience limitée du domaine du sommeil profond, de la mort, et du vide. Quant à l’au-delà du réel et de l’irréel, c’est l’incomparable Conscience, beauté sans forme et sans limite.
Pour expliquer un fait révélé à nos sens et pouvant être observé par tout Homme, monde matériel extérieur et commun, il existe une infinité de théorie possible.
Hommage à cette merveille,
au-delà du réel et de l’irréel,
de l’existence et de l’inexistence,
de la vie et de la mort,
de l’un et de la pluralité,
de l’extérieur et de l’intérieur,
de la matière et de l’esprit,
du plaisir et de la souffrance,
du fini et de l’infini,
grande perfection au-delà du temps,
de l’espace,
de l’esprit,
Conscience Absolue,
Kalasamkarsini.