@ l’auteur
En 1974 bien des journalistes ont
donné un coup de main au pouvoir giscardo-chiraquien pour liquider l’ORTF.
Et bien des leaders de la
« Gauche » ont par la suite poursuivi la grande casse et le ralliement
à la radio-télé publique indirectement mais bien réellement contrôlée par les
publicitaires qui la financent.
On peut donc constater
aujourd’hui, à juste titre, que la télé et la radio "de service
public" ne sont pas très différentes des radios et télés privées. On peut
même constater parfois, comme le relève docdory ci-dessus, qu’elles sont pires
dans le traitement de certains sujets "politiquement et religieusement pas
corrects".
Je crois qu’il fallait séparer la
radio publique de la télé publique. Je crois qu’il fallait aussi jeter "le
vilain bébé« en même temps que »l’eau sale du bain" (l’asservissement au pouvoir politique).
Il ne fallait en aucun cas, comme
on l’a fait, « jeter la baignoire ».
Il ne fallait en aucun cas donner
la priorité à la télé marchande comme l’a fait le Premier ministre de droite
Jacques Chirac, avec la complicité du Président de la République "de
gauche" François Mitterrand, en privatisant TF1.
Et quoi que l’on dise, en
prétextant « l’indépendance journalistique » (relire encore docdory) ou
le développement des nouvelles techniques de communication comme Internet, un
audiovisuel réellement de service public reste une nécessité d’avenir.
Réellement de service public c’est-à-dire une radio, d’une
part, une télévision, d’autre part, totalement indépendantes à la fois du pouvoir politique et du pouvoir des
puissances financières.
L’autre condition indispensable
étant, pour éviter le nombrilisme des individus divers très médiatisés, et la
transformation des journalistes en hommes et femmes de pouvoir politique, qu’un
réel contrôle démocratique de la gestion, donc par des élus du peuple, soit mis en place.
Pierre Régnier
(co-auteur, avec Jean-Jacques Ledos et Jean-Pierre Jézéquel du livre « Le Gâchis audiovisuel » (Editions Ouvrières - devenues Editions de l’Atelier - 1986)